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16/05/2010

Identité nationale

L'immigration, l'identité française, le voile, ce sont des sujets récurrents de la politique intérieur françaises. Ces sujets sont traités avec beaucoup de sérieux, donnent lieu à des torrents de textes et de discours, auxquels je rajoute malgré tout ce texte. En fait, il n'y a rien de plus insignifiant que de parler de ces sujets. Ils ne définissent en rien les conditions de vie d'un citoyen, ne modifient pas notre niveau de vie ou notre façon de vivre, influencent peu l'individu ou la société. Le volume démeusuré du discours n'a pas sa contrepartie en qualité. Il ne s'y dit pas grand chose de significatif. 

On a besoin d'un méchant, parce que grâce au méchant, on peut facilement trouver le bon. Et ainsi on peut créer une morale : le bon ne peut faire que des bonnes choses puisqu'il est bon, et l'existence du méchant permet au bon de se croire bon. C'est un irrepressible besoin d'innocence qui étreint chaque homme, ce besoin est tel qu'il s'est exprimé longtemps principalement par les églises, les religions, dont la tâche principale est de soulager l'homme de sa mauvaise conscience, de sa culpabilité. Aujourd'hui les dirigeant politiques, en désignant les mauvais : l'immigré, définissent le bien par opposition et innocentent ainsi leurs électeurs. Pour ma part, je n'ai pas besoin de ce commerce pour définir le bien ou le mal. La recherche de responsabilité est toujours ennuyeuse, les accusations injustes faciles. Aussi j'aime bien écrire mon texte sous forme de constats. Des constats personnels et parfois subjectifs, parfois naïf ou érronés, parfois justes et pertinents. Le genre de phrases qui font du bien car elle évitent de se complaire dans ses peurs ou ses mensonges.

Il est un lieu commun de dire que les immigrés provoquent le chômage. Pourtant la majorités des économistes ne le pensent pas, et les résultats sont là : les pays qui accueillent le plus d'immigrés, sont les pays qui créent le plus d'emplois et qui connaissent le moins le chômage. De même qu'il est des pays qui ont peu de chômeurs et peu d'immigrés, de même il est des pays qui ont peu de chômeurs et beaucoup d'immigrés. En fait la massification des échanges de mains d'oeuvre, tout comme la massification des échanges de marchandises, de capitaux ou de connaissance, est un enrichissement supplémentaire pour les deux parties concernés. C'est sur ce principe qu'à été bâti l'Europe(que les septiques ont qualifié de marchande), et aujourd'hui l'O.M.C.. Oui, on peut s'autoriser à penser ce qui est une banalité en économie : les échanges quels qu'ils soient sont la meilleur base de création de richesse. Ce n'est donc pas pour des raisons économiques qu'on refuse les étrangers dans ce pays.

Il est un autre lieu commun, de dire que la violence est le fait des étrangers. Pourtant c'est bien la massification des échanges de mains d'oeuvre, de marchandises d'argent ou d'information qui est le principal vecteur de paix dans le monde; c'est une loi toujours vérifiée. Et c'est pour cette raison aussi que certains on jugé utile de créer des organisation comme l'Europe ou l'O.M.C.. Il est un argument que beaucoup emploient : la violence des immigrés est supérieur à la moyenne françaises. Mais qu'en serait-il, si les immigrés n'étaient pas méprisés, s'ils ne subissaient pas de discriminations ?  Ainsi cette attitudes des français se retrouvent dans l'attitude des politiciens, qui vont déclarer aux pays développés : supprimons les barrières douanières sur les produits industriels et les services où vous n'êtes pas compétitifs par rapport à nous, mais gardons les barrières douanières sur les produits agricoles et la mains d'oeuvre où vous êtes plus compétitifs que nous. Pour ma part, je ne recents pas le besoin de tenir une attitude aussi malhonnête.

Alors on parle de l'identité. Si on crée un ministère de l'identité nationale, c'est pour signifier que les étrangers sont un danger, et que les politiques ont réagit de façon responsable face à l'inquiétude des français. En créant un ministère qui ne sert à rien et qui coûte de l'argent, mais qui rassurre en apparance, tout en maintenant les français dans leur inquiétude. Le ministère de l'identité nationale, c'est donc la traduction politique de ce malaise que les français entretiennent. Parce qu'ils le veulent bien ! 

07:54 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

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