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17/07/2011

Un salaire pour les patrons

Régulièrement sur les médias, le problème des salaires des chefs d'entreprises, revient au débat public. Comment des individus qui peuvent des gagner des sommes faramineuses, procèdent à des licenciements collectifs, ou bien mènent l'entreprise qu'ils dirigent à les difficultés financières plus abyssales encore que leur salaire; comment ces situations chocantes peuvent-elles se produire ?

Pour ma part, je crois qu'il est possible, et qu'il serait bon de légiférer sur ces comportements. Qu'un dirigeant d'entreprise qui crée des emplois et paie des impôts s'enrichisse, voilà une action acceptable, et je crois même réjouïssante. Les talents doivent pouvoir s'exprimer, et recevoir la récompense qu'ils méritent. C'est motivant pour ceux qui veulent bien essayer, et pour les autres, je crois que ça éveille plus d'admiration que de jalousie.

Par contre lorsqu'un chef d'entreprise utilise des paradis fiscaux pour que son entreprise ne paie pas d'impôts, lorsqu'il procède à des licenciements collectifs, lorsqu'il amène l'entreprise à des difficulés financières, on ne peut que s'indigner qu'il percoive les salaire qu'on peut entendre dans les médias. Un chef d'entreprise qui sauve, maintient une entreprise en procédant à des licenciements collectifs, il n'est pas nécessairement un mauvais chef d'entreprise, et il n'est pas nécessairement détestable. Quand un individu se contente d'appliquer les recettes de bonne gestion qu'on enseigne dans n'importe quelle école de commerce ou université, il mérite un bon salaire s'il permet à l'entreprise de continuer à exister. Mais il ne peut mériter de toucher des salaires déraisonnables; des salaires qu'un citoyen ordinaire ne peut que rêver. Or quand un dirigeant se contente d'appliquer sans talent les recettes enseignées dans les écoles de commerce, il n'est pas quelqu'un de génial ou d'exeptionnel, et sa compétence, si elle mérite un salaire supérieur à la moyenne, ne doit pas atteindre des sommets.

Les sociologues que ont étudié ce problème sont arrivés à la conclusion que l'importance du salaire du chef d'entreprise, dépend essenssiellement du pouvoir que le chef d'entreprise a sur l'assemblée des actionnaires et sur le conseil d'entreprise; son salaire pas de rapport avec la qualité de son travail, aux création d'emploi, augmentention de chiffre d'affaire, ou a des investissements durablements rentables.

Il est je le crois possible d'intervenir politiquement dans ce problème. Il n'est pas question d'évaluer la compétence ou la performance économique, ni la pertinence des choix du chef d'entreprise par des représentants de l'état. Par contre on peut énoncer un salaire maximum dans certain cas.

Je crois qu'il serait bon pour la cohésion sociale et pour une bonne gouvernance des entreprises, qu'un chef d'entreprise, ainsi que ses collaborateurs, voient leur salaire plafonné. Les critères à retenir sont les suivants : pas de création d'emploi, endêtement de l'entreprise. Un chef d'entreprise qui licencie ou fait perdre de l'argent à l'entreprise pour laquelle il travaille, ne mérite pas de gagner plus que le mieux payé des fonctionnaires, c'est à dire le président de la république, soit un salaire inférieur à 20000 euros. De plus les salaires et primes importantes doivent être versés avec cinq ans de retard pour éviter de voir des patrons voyous ou des traiders empocher des sommes faramineuses pour des résultats à cours terme. Il faut créer les conditions d'une gouvernance d'entreprise performante et dont les résultats s'inscrive dans le long terme.

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