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24/05/2015

Irelande

Les irlandais se sont prononcé sur le mariage homosexuel. A une large majorité, ils ont dit oui. Voilà une note d'optimisme dans ce monde terne.

Cette nouvelle est une note d'optimisme tout d'abord, parce qu'en Europe, un pays utilise une fois de plus le référendum, pour faire participer leurs citoyens à la vie publique. C'est une preuve de confiance des élites dans le peuple, mais aussi des citoyen en eux-même, et dans la capacité de chacun de conduire l'évolution de son pays.

C'est une bonne nouvelle, car dans un pays, réputé comme l'un des plus catholique d'Europe, l'évolution morale, la modernité, a supplanté les dogmes religieux. Ce choix consacre la séparation du religieux et de la morale.

C'est une bonne nouvelle, qu'un pays de plus dans le monde ne considère plus l'homosexualité comme une bizarrerie, une maladie ou un crime. Ce référendum affirme plus haut et fort que les parlements, le droit de vivre et de s’épanouir dans l'homosexualité. 

Enfin c'est une bonne nouvelle pour la démocratie directe, ce choix des irlandais montre l'élévation morale que provoque cette forme d'action politique. 

Lorsque je discute politique avec des amis, des gens plus ou moins proche, j'en viens systématiquement à dire mon enthousiasme pour la démocratie directe, et ma frustration de voir à quel point ce mode d'action politique n'est pas pratiqué en France. Tout au plus, le président de la république, le seul de tous les français à disposer de ce droit, propose un référendum, ce n'est qu'une proposition formelle. Il ne s'agit pas de donner le choix au français, il ne s'agit pas de demander au français de dire le bien, le juste ou le vrai, il ne s'agit pas pour les français de savoir ce qu'ils pensent ou ce qu'ils veulent; il s'agit seulement d'un plébiscite pour ou contre le président. Si bien que, lors d'un vote négatif des électeurs, quand ce n'est pas l'un qui démissionne ( le général De Gaule à propos du référendum sur la régionalisation); c'est l'autre qui ne tient pas compte du résultat (Nicolas Sarkozy sur la constitution européenne). L'argument qui m'est systématiquement opposé lorsque je discute de démocratie directe avec quelqu'un c'est que si on recourait à la démocratie directe on aurait la peine de mort en France. Je dois rappeler pour les plus jeune que la loi qui interdit la peine de mort en France, qui est noté par presque tout le monde comme un progrès moral, a été voté par le parlement français au début des années 80; alors qu'une importante majorité des français était pour son maintient. Mes interlocuteurs par cet exemple veulent me montrer à quel point l'électeur français ordinaire n'est pas apte à prendre les bonnes décisions en politique. Il est bien évident par l'exemple irlandais que loin d'être attardée, les populations sont capables dans le calme et la paix social, sur un sujet sensible et sans manifestation monstre, de prendre de bonnes décisions qui sont acceptées par tout le pays. La pratique de la démocratie directe, en donnant des responsabilité aux électeurs ordinaires, leur donne confiance en eux, et dans leurs prochain, les fait grandir moralement.

Les irlandais ont fait cette démonstration : par la démocratie directe ,on crée de l'optimisme, de la citoyenneté et du bonheur aujourd'hui et pour demain.

14:55 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)