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11/04/2020

Mais...que fait la Chine ?

La fascination du plus fort est une malheureuse constante de l'humanité. Dans mon enfance, le pouvoir se répartissait au niveau mondial entre la Russie et les Etats-Unis. La France se concevait comme un juste milieux, un havre d'équilibre entre le capitalisme et le communiste, entre le patron et l'ouvrier. Un petit paradis discret dans lequel on se fâche comme on se réconcilie. Bien sur, beaucoup de choses fonctionnaient mal, mais on aimait notre société, on la croyait bonne.

Jeune homme, la fascination du plus fort était toujours d'actualité, mais le plus fort était tout seul : une Amérique triomphante imposait tous ses critères culturels. Jusqu'aux plus ridicules. Les Etats-Unis sont un pays violent : 7 plus de morts violente par habitant, 7 fois plus de prisonniers par habitants, une espérance de vie, une religiosité, des inégalités, un racisme et des déficits publiques et commerciaux, dignes d'un pays en développement. C'est ainsi que menée par des élites et une population  fascinées par ce bel exemples, on a pu voir les prisons se remplir comme jamais, avec une délinquence en hausse: la médecine française arrêter sa progression, les médias zoomer sur le moindre progrès de la religiosité, un racisme qui a pris racine sur la place politique, les cadeaux aux plus favorisés se multiplier, un pessimisme et une méfiance des citoyens envers les élites augmenter dramatiquement. C'est ainsi on est devenu malheureux et pessimiste de n'être jamais assez américain.

Aujourd'hui, en France comme dans le monde, les regards se tournent vers la Chine. C'est le pays qui monte, qui exporte, qui s'arme. C'est le pays qui fascine, c'est le pays fort. C'est donc le pays qu'il faut copier, même dans ses plus évident érrements. La Chine, c'est un pays qui surveille ses citoyens, les contrôle, les emprisonne, les exécute à son envie. Ainsi lorsque le covid 19 s'est présenté, le pouvoir politique chinois a réagi comme il en a l'habitude : avec violence envers ses citoyens, sans discernement, sans s'embarrasser des droits humains, sans humanité. 

Cela faisait plus d'un siècle qu'on ne faisait plus de quarantaine en France et en Europe. La dernière quarantaine en France et en Europe a eu lieu avec la grippe Espagnole. Le résultat c'est entre 10 et 20 millions de morts. Il est facile de constater l'inefficacité de cette méthode...C'est facile rationnellement, mais ce n'est facile de comprendre ça, ni par la sociabilité, ni par la grégarité.

Nous voilà donc revenu en mettant nôtre rationalité de côté; grâce à notre sociabilité, notre grégarité et à la Chine; un siècle en arrière. Nous voilà revenu à une époque où la vie d'un individu ne valait pas grand chose, surtout comparée à celle d'un pays centralisé, jacobin, où les dirigeants valent plus que les autres. Nous voilà revenu à une époque d'inefficacité, et de mortalité digne d'une société arriérée.

Il est toutefois bien certain que la question politique qui va hanter les esprits, et rester pour un bon bout de temps encore d'une brûlante actualité : mais.......que fait la Chine ?

17:19 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)

22/03/2020

Covid 19, une guerre contre le virus ?

Le sujet est inévitable. La France est à l'arrêt. Je fais partie des français les plus durement impacté par la décision présidentielle, mon revenu s'effondre, tandis que les factures continuent de tomber.

Il a suffit d'un simple discours présidentiel pour cloîtrer les français chez eux, pour mettre à genoux l'économie. Le voilà devenu plus efficace qu'un pape ou qu'un tyran. Qu'est-il arrivé aux français pour se laisser conduire comme des moutons dans une attitude aussi absurde qu'humiliante ? Cette régression de la société est aussi tragique que comique, et je ne sais si je dois pleurer ou si je dois rire. De nos jours, la plus violente attitude du pouvoir politique envers ses citoyens, c'est de les enfermer : j'ai nommé la prison. Empêcher quelqu'un d'accéder à son travail, à ses loisirs, visiter ses proches, c'est une violation de droits constitutionnels les plus élémentaires . Empêcher quelqu'un de vivre comme il le souhaite, c'est le punir; c'est le désigner comme coupable. Supprimer les libertés, c'est prouver la toute puissance de l'état sur ses citoyens. Des citoyens chosifiés, animalisés, infériorisés.

Cette attitude est absurde, aussi bien de la part de français soumis et fatalistes que d'un président gourou et dominateur. L'histoire nous a appris qu'aucune interdiction de circulation de travail et de loisir n'a lutté efficacement contre un virus. En effet, ou bien cette interdiction n'est pas appliquée, et dans ce cas là, elle n'a d'autre efficacité que de transformer une épidémie foudroyante en épidémie endémique, sans en aucune façon avoir diminué le nombre de mort. Ou bien cette interdiction est efficacement appliquée...et la première conséquence est l'empêchement d'accéder aux soins et à la prévention, et dans ce cas non plus elle ne fait pas diminuer le nombre de morts. J'ai juste envie de rire qu'en j'entends des journalistes et des hommes politiques parler du nombre de mort par le virus alors que les médecins sont empêchés de  travailler ou bien surbooké et donc inaccessibles pour les patients, quand la pagaille administrative est la plus totale, et qu'aucune information digne de ce nom ne circule, sauf de haut en bas, du président vers les français. Heureusement j'ai pu voir quelques articles de journalistes mettant un doute sur la réalité de ces chiffres. Mais le plus triste c'est l'absence générale de discours critique des politiques, des médias, comme des français. Auparavant ils obéissaient aux lois du seigneur par l'intermédiaire du pape, de leur curé, ou de leur roi, maintenant, ils obéissent aux lois de la république par l'intermédiaire de leur président et de leur gendarmes. 

La France n'est bien sûr pas en guerre contre un virus, non, c'est simplement le pouvoir politique qui est en guerre contre les citoyens, et il a gagné.

26/08/2019

Steve Caniço : malheureux et frustrés.

La dernière affaire en date beaucoup discutée sur les médias, concerne la mort d'un homme qui participait à la fête de la musique, Steve Caniço. Cet homme est mort suite à l'intervention des forces de police dans une boîte de nuit nantaise; elle a ému toute la France. Cette homme n'a commis aucune violence, aucune faute, il était juste venu se divertir, partager un moment de joie et de plaisir avec des amis. 

L'enquête administrative a conclu sans surprise que les forces de police n'ont fait aucune faute :  les fonctionnaires chargés de l'évaluation et les politiciens au pouvoir en ont fait un exercice d'auto-justification et d'innocence, dont on a la malheureuse habitude en France. Fort heureusement, ce discours irresponsable et mensonger des autorités politiques et administratives a provoqué des débats dans les médias. On peut légitimement se féliciter du travail des journalistes sur le sujet. On peut aussi se consoler par la mobilisation de soutien par la population, que sa fin tragique a suscitée.  Cet événement doublement tragique, qui à une faute concrète de l'état (la mort d'un homme), se rajoute une faute morale(son auto-absolution), prive chaque français de son existence politique. Chaque français se sent concerné, car on lui rappelle ainsi, qu'il peut être (sans avec commis aucune faute) tué par l'état, sans que ce même état soit inquiété ou jugé d'une quelconque façon. Ce comportement, moralement pervers de l'état est habituel. Chaque français sait que l'état français récidivera. On a tous à l'ésprit l'innocence administrative et politique choquante de François de Rugy, de Benalla. Les morts par les algues vertes en Bretagne, dont les enquêtes administratives n'aboutissent pas malgré les témoignages accablants, montrent un état qui se désintéresse des français, un état qui méprise ses citoyens. Ce n'est qu'une petite partie de toutes les affaires, j'aime à citer le nuage de Tchernobyl, qui a survolé tous les pays du monde voila maintenant plus de trente ans. Ce nuage, au dire des autorités administratives et politiques françaises n'a toujours pas survolé la France. Les nombreux cancers qui en ont résultés, du fait de ce mensonge d'état, n'ont rencontré aucune reconnaissance officielle, n'ont bénéficié de la protection d'aucune justice. L'état français, ses élus de tous bords, n'ont cessé de s'innocenter de cette faute. Ce légal washing; qui consiste pour les fonctionnaires haut placés français et les politiciens au gouvernement, à mentir comme des arracheurs de dents pour innocenter le gouvernement et l'état, ce légal washing qui consiste à nommer des commission d'enquête ou d'experts qui n'ont pour seule compétence que d'être amis ,complaisants ou serviles vis à vis de l'administration et du gouvernement français est une activité ancienne en France. C'est une activité qui ne connaît aucune frontière idéologique. Tous les partis politiques français, toutes les administrations françaises, pratiquent ce mode de domination et d'agression morale sur les français. C'est une forme d'abus de pouvoir moral, on partage ce mode de gouvernance avec de nombreux pays autoritaires comme la Russie, la Turquie ou la Chine, ainsi que de nombreux pays sous-développés. Il en résulte, tout comme dans ces pays, une méfiance, et une forte tension entre les citoyens et l'état, et ce traduit par de nombreuses incivilités et désobéissances. On a tous en tête le saccage des permanences des députés de la majorité. Faute pour les citoyens d'avoir accès au pouvoir, ils en sont réduits à des actes de vandalisme pour affirmer leur existence et leurs sensibilité.

Il est un fait que aucun des élus que j'ai pu entendre sur les médias n'a fait un quelconque discours sur l'intérêt de voter des lois sur la transparence des décisions, sur l'accès aux informations administratives par les citoyens. Aucun parti politique n'a déclaré la nécessité d'une loi ou d'un programme pour changer ces mauvaises habitudes. Aucun élu ou parti politique n'a déclaré la nécessité de débats, de lois, de programme qui permettrait de mettre fin à la méfiance à la rancune des français envers leur élite qui découle inéluctablement de ce mode de gestion de l'autorité. Chaque élu que j'ai entendu, s'est exprimé pour dire qu'il ne sera jamais comme ça, et donc qu'il est inutile de voter une loi, qu'il suffit de voter pour le bon parti. Des habitudes politiques et administratives qui humilient les français dans leur pays, qui les ridiculisent à l'étranger. Ce comportement des élites politiques et administratives contre les français, est mortifère : ils amènent les français à la colère, au désespoir, au pessimisme, à l'incivisme. Colère de subir l'injustice de cette élite qui agresse les citoyens. Colère des citoyens, de supporter une élite qui ne les reconnaît pas, qui ne leur donne pas une place, qui les méprise. Désespoir d'une absence totale de réaction institutionnelle : aucun parti politique, aucune élite administrative ne prend l'initiative de dénoncer ce mode d'action. Pessimisme, puisque les décisions politiques et administrative d'une bonne gestion ne sont pas prises. Incivisme puisque devant cet abus de pouvoir les citoyens adoptent un comportement miroir : non respect de leurs élites, des lois, des fonctionnaires, des élus. Le saccage des permanences des députés n'est pas anodin, il ne découle pas d'une quelconque folie, ou d'un quelconque excès d'un peuple violent ou idiot, mais d'une colère mimétique. Les débats médiatiques sur la violence dont les élus locaux font l'objet après la mort d'un Maire pendant l'exercice de ses fonction en est une autre illustration.

Cette méthode je l'appelle : légal washing. Ce mode de gestion repose sur deux principes : l'agressivité morale des élites sur les citoyens, la confiscation du pouvoir de décision politique par l'élite. Cette pensée perverse, qui se voudrait une singularité française pose que la violence morale de l'élite serait bonne et nécessaire. Cette pensée politique mortifère, triste et inefficace voudrait faire croire qu'elle est porteuse d'une vitalité, d'une volonté, d'une efficacité et d'une singularité. Suivant cette pensée, l'abus de position de l'élite sur le citoyen mettrait un peuple fainéant, désordonné, indécis, dans de bonnes dispositions pour occuper sa place subalterne, obéissante à une élite surdouée, seule capable de pacifier un peuple porté à la division ou à l'oisiveté. Cette élite, qui seule serait capable d'insuffler à ce peuple trop modeste(on se souvient des"sans dents" de François Hollandes, des "ratés" qui n'ont pas de Rolex à 50 ans d'un conseiller de Sarkosy ou des "ratés" de Bernard Tapis), une ambition digne d'une France brillante, une France qui serait un modèle pour le monde entier. La deuxième valeur, c'est la confiscation du pouvoir. Confisquer le pouvoir, c'est cacher les documents, empêcher les citoyens d'accéder aux informations administratives et politiques. En n'étant pas institutionnellement placés pour accéder à ces informations, les citoyens ne peuvent pas  se faire une opinion précise, sûre, de l'action des politiciens et fonctionnaires français. Comment par exemple juger de la responsabilité des élites politiques et administratives françaises sur le génocide au Rwanda, si les archives administratives et politiques sont verrouillées, comment juger du nombre de cancers dus à l'amiante.

Le citoyen ordinaire français devient ainsi dans ce langage la "vraie France" comme parfois certains élus aiment le dire pour parler des français, comme on jette une aumône à un pauvre. Parfois les français ont droit à une autre forme de pitié de la part de l'élite : on se souvient de "la France d'en Bas" de Sarkosy ou de Chirac. Ainsi le citoyen français, privé institutionnellement de son intelligence,  est-il sommé de jouer les figurants chagrins de cette mauvaise farce. Chaque modeste français se doit de ressembler ou d'admirer les premiers de cordées, élus inspirés et autres start-uppers géniaux.  

Cette légende, ce mythe, porté par tous les partis politiques et administrations françaises m'agace profondément. C'est la participation active, lucide, désintéressée, qui fait une société efficace, réconciliée avec elle-même, heureuse. Cette France des élites, arriviste, méprisante, égoïste, c'est celle qui fabrique une France malheureuse, crispée, pessimiste. Cette France d' ''en haut", ne manquera pas toutefois de rappeler lors des prochaines élections que le pouvoir appartient aux citoyens ordinaires. C'est une flatterie bien basse qui ne trompe personne, mais qui laisse croire à chacun qu'il a un pouvoir de décision important. Ce discours qui laisse croire à chacun qu'il possède le pouvoir alors que la réalité c'est une élite qui n'en fait qu'à sa tête, ça s'appelle du populisme. Ce populisme que tous les partis politiques français et les administrations françaises pratiquent depuis longtemps et continueront de pratiquer n'est pas dangereux; il est juste agaçant et déprimant; il est celui qui nous fait perdre, qui nous rend malheureux et frustrés.