08/11/2017
indépendance en catalogne : une question de vocabulaire
Tout d'abord, je dois dire que ça m'est bien égal que la Catalogne soit indépendante ou pas. Par contre, le vocabulaire qui a été employé par le monde médiatique m'a particulièrement agacé.
Comment est-ce possible que toutes les personnes que j'ai entendu sur les médias, pour désigner l'acte des catalans d'aller voter pour ou contre l'autonomie; parlent de démocratie ? Car il ne s'agit pour ce qui concerne ce vote en aucune façon d'un acte démocratique. Ce n'est pas le simple fait d'aller voter qui signifie qu'on est dans une situation démocratique; sinon même les nord coréens vivent en démocratie.
Les conditions d'une vote démocratique, c'est bien sûr de voter une loi, il faut aussi un libre débat qui précède le vote, mais le plus important c'est le choix de la question, et à qui il est demandé de voter. Dans le cas de la catalogne, tout comme dans le cas anglais du brexit, ou le cas écossais sur l'indépendance, ou le cas français de la constitution européenne, c'est le pouvoir exécutif qui a décidé de la question à poser. Il ne s'agit pas dans ce cas de démocratie, mais de plébiscite. Le plébiscite c'est un pastiche de démocratie; il s'agit pour le gouvernement éclairé et compétent de demander au bon peuple de voter... en donnant la bonne réponse. C'est bien sûr un simulacre de démocratie; il s'agit de populisme. Pour qu'il y ait démocratie il faut que ce soit le peuple qui choisisse les question(comme dans le cas de la Suisse), ou bien à la limite qu'un parlement assez indépendant du pouvoir exécutif propose le vote(cas de l'Irlande ou de l'Allemagne)...sans donner la bonne réponse au bon peuple !
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De la tristesse en politique
Je dois bien reconnaître que j'ai un peu de mal à m’intéresser à l'actualité politique. Pourtant je reste convaincu que les idées et les actions ont de l'importance. Ce blog me permet d'énoncer ma frustration, mes espoirs, d'affiner ma pensée en cherchant à l'écrire. Aujourd'hui, je vais parler d'un sujet qui me semble important, même si pour chacun, il peut sembler insignifiant ou sans intérêt.
Pour la troisième fois en neuf ans, je suis allé voir un ophtalmologue. En effet, comme toutes les personnes de mon age, ma vue baisse, et j'ai besoin de lunettes. Et comme, ma vue évolue, je suis bien obliger d'en porter régulièrement de nouvelles. Cette visite chez l'ophtalmologue me répugne, m'indigne, m'exaspère. Je n'ai à ce jour, rencontré personne qui partage mon exaspération, et cette absence de réaction me navre .Mais comme j'aime beaucoup lire, et que la loi est ainsi faite que pour pouvoir acheter de nouvelles lunettes qui correspondent à ma vue, je suis donc obligé de consulter un ophtalmologue. Je crois, je suis parfaitement convaincu, qu'un ophtalmologue est un médecin, et qu'il doit soigner des patients. Serais-je donc malade ? Que j'aie la possibilité d'aller voir un ophtalmologue si j'ai le sentiment d'avoir une maladie de l’œil, je trouve ça formidable. Mais que je soies obligé de le consulter pour acheter des lunettes, je ne comprends pas. Cet acte, est lourd de sens et m'indigne. Ma vue ne baisse pas parce que je suis malade; ma vue baisse parce que je vieilli. Dans ces conditions être obligé de consulter l'ophtalmologue, pour m'acheter une paire de lunette, c'est recevoir un jugement de l'état, de la société; c'est recevoir un jugement qui me dit que vieillir est une maladie, vieillir est une faiblesse, vieillir est un handicap; vieillir c'est mal. Les tests qui permettent de connaître la correction à apporter ont besoin d'une machine, qui pour fonctionner n'a besoin d'aucune connaissance médicale; un lunetier pourrait bien le faire, si la loi le lui permettait.
Réconcilier l'homme avec lui même et la société, participer à son bien être; voilà ce qui me semble digne d'un objectif politique. Cette loi qui oblige a consulter un médecin, là ou un simple examen technique suffirait nous dit que la vieillesse est une faiblesse, un danger, une maladie. Cette loi, ne participe pas au bien être de chacun, ne lie pas de façon satisfaisante les générations entre elles. Cette loi, emmène chacun sans trop qu'il s'en rende compte à de la tristesse, du pessimisme, de l'exclusion. Cette loi, ne participe pas à l’épanouissement ni de l'individu, ni de la société; elle n'est pas positive pour l'individu qui vieilli, cette loi ne réuni pas les générations. Cette loi, n'est discuté par aucun parti politique, ni par aucun individu que je connaisse. Je trouve ce silence triste.
12:26 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)