15/11/2011
L'inovation et l'avenir
La pensée française(je crois qu'il y en a une) est une pensée de la violence morale. En histoire on arrête pas de rabâcher l'histoire de la révolution française qui fut un exemple pour le monde. Pour le moment ce qui m'interesse plus particulièrement, c'est la pensée économique. Je crois qu'il y a une particularité française en matière d'économie. Je la vois dans une attitude qui consiste à balayer les technologies qui peuvent apparaître comme celles du passé. Comme je suis facteur, et que je travaille à la poste qui est une entreprise de transport, je vais parler de ce que je connais un peu : les transport et leur rapport à la politique et à la culture française.
Au 18ème sciècle une grande partie des transport étaient réalisé par le trafic fluvial et le trafic routier. Ainsi l'administration de l'état prenait soin d'entretenir routes et canaux. De grands travaux avaient été fait, et on continuait à en faire. Mais voilà qu'une série d'inventions permettent aux trains de circuler dans des conditions économiques intéressantes. Ainsi donc; l'administration publique arrêta brutalement tous ses investissement dans les transports fluviaux et routiers. Le rêve d'un rail omniprésent chez chacun, les autres modes de transports faisaient partie du passé; on se contentait de les tolérer comme relique d'un passé révolu.
Lorsque le 20ème sciècle vit l'éclosion d'une série d'innovations concernant l'industrie automobile et permettant de faire rouler des véhicules routiers performants; ils devenait évident en France que l'avenir était à la route; les transports fluviaux et férroviaires faisaient parti du passé. Il convenait donc d'arrêter tout investissement dans ces modes de transport pour ne dévellopper que le transport routier.
Ainsi par croyance, les réseaux fluviaux se sont dégradés et ont décliné pendant deux sciècles en France. Pour les français c'était tout à fait normal. Pourtant d'autres pays ont continué à investir dans leur réseau fluviaux et on vu leur trafic augmenter. Et aujourd'hui, chacun de se rendre compte en France, que le mode de transport fluvial n'est pas un mode dépassé, qu'il a ses qualités propres, et il se développe à nouveau.
Le trafic férrovièrre a baissé en France, alors que d'autres pays investissaient dans le réseau férré, et votaient les lois qui permettent son développement, on découvre aujourd'hui que le trafic férrovièrre qui a baissé au 20ème sciècle, est maintenant en développement. On découvre aussi un certain retard français par rapport à d'autres pays qui n'ont pas cru dans son déclin ni dans sa disparition. On s'en rend bien compte pour le tramways qui avait été presque totalement abandonné en France, alors qu'il avait gardé ses faveurs dans bien d'autres pays.
J'explique à mon interlocuteur que la culture d'entreprise qui s'est installée à la poste; amène ses employés à marcher à côté de leur pompe. Je lui explique que pour perdurer la poste peut bien sûr s'inspirer de concurrent privés qui distribuent colis et courrier, mais que l'entreprise doit cultiver sa singularité. On est fort et déterminé que si on a une identité. Cette particularité, s'appelle à la poste : le service universelle. Avant on parlait de service publique. C'est le contrat qui est signé entre la poste et l'état et qui oblige à distribuer à moindre coût et chaque jour, colis et lettres au même prix pour chacun, en tout lieu du territoire. Je lui précise qu'en interdisant à ses agents, l'emploi du mot 'usager'; et en utilisant uniquement le mot 'client'; on perd sa singularité, on perd son identité, on perd ses repères et sa motivation.
Ce collègue à qui j'explique cette pensée est cadre à la poste; il est chargé des reconversion, et je lui explique celà car je suis venu lui expliquer pourquoi je demandais une année de disponibilité; année pendant laquelle, je ne serai pas payé par la poste, et pendant laquelle, je ne travaillerai pas pour la poste. Sa réponse lapidaire ne me surprend pas :"Le service universel ? Jusqu'à quand ? " me dit-il. Ce cadre comme les autres cadres à la poste est convaincu que le service universel postal va bientôt disparaître et que la poste ne sera bientôt qu'un transporteur comme les autres.
A ce jour et à ma connaissance, il n'existe aucun pays qui ne possède pas une poste, aucun pays qui ne possède pas une service universel de distribution postal. Et même si les individus envoient de plus en plus d'email, de sms; qu'il communiquent de plus en plus par téléphone; il n'empèche qu'ils utilisent toujours le service postal. Et je suis convaincu qu'ils continueront de l'utiliser à l'avenir. Mais pour un français, il n'y a pas de place pour deux technologies. La plus moderne doit effacer la plus ancienne. Bien que cette règle ne se vérifie pas, c'est une croyance omniprésente.
Voilà comment on crée en France du pessimisme et de la douleur. Mais c'est tellement naturel pour chacun qu'il ne peut être question de penser autrement.
19:19 Publié dans philosophie, politique, syndicalisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, politique, syndicalisme, économie.
03/08/2011
Ethique et déficit
Seule l'établissement d'une économie compétitive peut créer durablement les emplois dont un pays a besoin. Pour avoir une économie compétitive et pour affronter un avenir incertain, l'espoir est une motivation forte, mais une simple confiance en soi peut suffire. L'espoir trouve vite sa déception, et l'objectif qu'il désignait, se découvre bien souvent n'être qu'une illusion. Pour avancer dans un projet vers l'avenir, une simple confiance suffit. Une confiance qui résulte de la réussite. Une réussite qui a été voulue, calculée, pour laquelle des efforts ont été consentis. Quand on a réussi volontairement une fois, on sait qu'on peut réussir une autre fois. Mais pour le faire, il faut quand même le vouloir, il faut être lucide, il faut être responsable.
Quand c'est la crise, le chômage augmente, et c'est génant au niveau politique. Pourtant, la plus élémentaire des observations montre qu'une augmentation ou une diminution du chômage n'a jamais fait une élection; dans quelque pays que ce soit. Mais les hommes politiques en mal de donner espoir à des citoyens désabusés, au lieu de se donner les moyens de se faire confiance, se donnent pour objectif de faire diminuer le chômage, sans s'en donner les moyens. Le discours d'usage des économistes et des politiques forcément médiocre dans ce cas; c'est de dire : tant qu'il y a la crise, il faut créer des déficits pour relancer la croissance; et une fois la crise passée, on remboursera !
Mais quand la croissance est de retour...on oublie de rembourser... et on continue de s'endetter ! En fait depuis plus de trente ans, tous les budgets publics sont déficitaires suivant les même principes. Des principes d'une communauté d'individus veules et irresponsables. Finalement le message que la société s'envoie à elle-même, c'est : pour vivre heureux, il faut dépenser plus, il faut dépenser un argent qu'on a pas. Finalement chacun finit par faire semblant de croire que pour créer des richesses, il suffit de s'endetter. Et chacun de croire que c'est en dépensant qu'on s'enrichit.
Au total, en creusant encore les déficites, on finit par créer des crises et du chômage. Qu'est-ce que la crise des subprimes, si ce n'est l'exportation du surrendéttement des ménages américains ? C'est tellement élémentaire que pour ne pas le voir, il ne faut pas vouloir le voir. En fait, pendant la crise qui a eu lieu depuis deux ans, on a payé pour les américains surrendettés. Car c'est bien cela qui c'est passé : le surrendettement des ménages américains a été effacé; et c'est le reste du monde qui a payé. Maintenant que cette crise est fini, c'est à dire maintenant qu'on a fini de payer pour les ménages américains, on paye pour les grècs. Des grècs qui ne savent pas s'organiser, ni payer des impôts. Des grècs dont on peut bien se demander s'ils ne sont pas rentrés dans l'Europe contre leur propre volonté ou par erreur, tant il font peu cas de leur volonté, de leur lucidité , de leur responsabilité.
Il serait présomptueux de se moquer des grécs si prompts à recevoir des aides ou des retraites, à occuper des postes de fonctionnaire, mais si peu enclins à se donner les moyens d'être performants. En effet on suit le même chemin. Endettement de plus en plus important des collectivités territoriales. Des dirigeants et des syndicats qui refusent de doter le pays d'instruments de performance économique. Nos dirigeants, en suivant l'exemple américain, font vivre le pays au jour le jour : on a inventé la politique de la cigale. Il ne faudra pas longtemps avant qu'on fasse comme les américains et les grècs : qu'on exporte notre surrendettement en exportant des impayés. C'est une façon subtile de tendre la main et de vivre de la mendicité que nous accorderont les autres pays.
Je sais par expérience à quel point un innocent devient rapidement et systématiquement une victime. Alors ça sera la faute aux autres : les chinois et les pays qui ont une monnaie dévalorisée, une liberté syndicale trop restreinte, des salaires trop bas, des travailleurs trop jeunes, et puis les immigrés à l'intérieur même de notre pays...enfin bon, on évitera de parler des pays qui ont des budgets en équilbre, qui ne sont pas endéttés, qui ont une monnaie forte, des syndicats puissants, qui ont des immigrés, qui on les mêmes concurrents....et qui n'attendent pas la croissance pour créer des emplois et pour exporter ! On évitera de dire que c'est pas en confiant les directions des grandes entreprises françaises aux copains du président ou à d'anciens hauts fonctionnaires issues de grandes écoles et avec toute compétence celle d'avoir servi dans le cabinet d'un ministre, et disposer pour seul performance économique, d'un carnet d'adresse. On évitera de parler de l'irresponsabilité des syndicats, incapable de faire des propositions créatrice d'emploi, incapable de comprendre les valeurs qui émergent au sein des salariés, incapable de remplir leur utilité de régulateur social; et occuper au lieu de cela, celui d'agitateur social et politique.
Je crois qu'il est temps d'être honête et responsable, et reconnaître qu'une politique de relance par les déficites, ça marche pendant un an ou deux, pas pendant quarante ans d'afilés. Pour être honnête et responsable, ça fait mal dans un premier temps, mais c'est un éffort bénéfique à long terme. Pour y arriver, il faut arrêter de croire dans des rêves mensonger d'argent facile et infini. Pour y arriver, il faut arrêter de suivre et de voter pour les politiciens qui portent ces discours.
15:12 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2011
Un salaire pour les patrons
Régulièrement sur les médias, le problème des salaires des chefs d'entreprises, revient au débat public. Comment des individus qui peuvent des gagner des sommes faramineuses, procèdent à des licenciements collectifs, ou bien mènent l'entreprise qu'ils dirigent à les difficultés financières plus abyssales encore que leur salaire; comment ces situations chocantes peuvent-elles se produire ?
Pour ma part, je crois qu'il est possible, et qu'il serait bon de légiférer sur ces comportements. Qu'un dirigeant d'entreprise qui crée des emplois et paie des impôts s'enrichisse, voilà une action acceptable, et je crois même réjouïssante. Les talents doivent pouvoir s'exprimer, et recevoir la récompense qu'ils méritent. C'est motivant pour ceux qui veulent bien essayer, et pour les autres, je crois que ça éveille plus d'admiration que de jalousie.
Par contre lorsqu'un chef d'entreprise utilise des paradis fiscaux pour que son entreprise ne paie pas d'impôts, lorsqu'il procède à des licenciements collectifs, lorsqu'il amène l'entreprise à des difficulés financières, on ne peut que s'indigner qu'il percoive les salaire qu'on peut entendre dans les médias. Un chef d'entreprise qui sauve, maintient une entreprise en procédant à des licenciements collectifs, il n'est pas nécessairement un mauvais chef d'entreprise, et il n'est pas nécessairement détestable. Quand un individu se contente d'appliquer les recettes de bonne gestion qu'on enseigne dans n'importe quelle école de commerce ou université, il mérite un bon salaire s'il permet à l'entreprise de continuer à exister. Mais il ne peut mériter de toucher des salaires déraisonnables; des salaires qu'un citoyen ordinaire ne peut que rêver. Or quand un dirigeant se contente d'appliquer sans talent les recettes enseignées dans les écoles de commerce, il n'est pas quelqu'un de génial ou d'exeptionnel, et sa compétence, si elle mérite un salaire supérieur à la moyenne, ne doit pas atteindre des sommets.
Les sociologues que ont étudié ce problème sont arrivés à la conclusion que l'importance du salaire du chef d'entreprise, dépend essenssiellement du pouvoir que le chef d'entreprise a sur l'assemblée des actionnaires et sur le conseil d'entreprise; son salaire pas de rapport avec la qualité de son travail, aux création d'emploi, augmentention de chiffre d'affaire, ou a des investissements durablements rentables.
Il est je le crois possible d'intervenir politiquement dans ce problème. Il n'est pas question d'évaluer la compétence ou la performance économique, ni la pertinence des choix du chef d'entreprise par des représentants de l'état. Par contre on peut énoncer un salaire maximum dans certain cas.
Je crois qu'il serait bon pour la cohésion sociale et pour une bonne gouvernance des entreprises, qu'un chef d'entreprise, ainsi que ses collaborateurs, voient leur salaire plafonné. Les critères à retenir sont les suivants : pas de création d'emploi, endêtement de l'entreprise. Un chef d'entreprise qui licencie ou fait perdre de l'argent à l'entreprise pour laquelle il travaille, ne mérite pas de gagner plus que le mieux payé des fonctionnaires, c'est à dire le président de la république, soit un salaire inférieur à 20000 euros. De plus les salaires et primes importantes doivent être versés avec cinq ans de retard pour éviter de voir des patrons voyous ou des traiders empocher des sommes faramineuses pour des résultats à cours terme. Il faut créer les conditions d'une gouvernance d'entreprise performante et dont les résultats s'inscrive dans le long terme.
10:29 Publié dans politique, syndicalisme | Lien permanent | Commentaires (0)