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23/02/2015

Prix des péages autoroutiers

A l'occasion de l'impossible écotaxe, que le gouvernement devait percevoir grâce a ces portiques installés sur les routes et les autoroutes de France, les politiciens français ont trouvé à se plaindre : les sociétés d'autoroute. Il est des thèmes incontournables en politique, ces derniers temps, le prix des péages autoroutiers a fait polémique. Sont ils trop chers ? Sont ils justifiés ? Que rapportent-ils à l'états ? Voilà les questions que se sont posés les politiciens français. Je vais aujourd'hui, apporter une réponse à ces questions. 

 

Que rapportent à l'état, ces sociétés d'autoroute ? Quelques taxes et impôts sur les bénéfices, mais sans doutes pas suffisamment. Pourtant les français et les sociétés de transport qui utilisent ces autoroute savent le prix élevé de leur utilisation. Pour comparaison, j'ai payé 10 euros, une vignette qui me donnait un accès illimité aux autoroutes autrichienne, pour une durée de 10 jours. Soit dit en passant, les autoroutes autrichienne sont en meilleur état que les françaises, sont mieux connectées à un réseau de routes et de voies rapides, et disposent de nombreuses entrées et sorties. Durant ces même vacances, j'ai pu profiter des autoroutes allemandes, quoique en moins bonne état, elles permettent un circulation rapide, en tout lieu du territoire, gratuites, avec de nombreuses entrées et sorties.

En optant pour le système de concession autoroutière, l'état français n'a pas suivi l'exemple d'Europe centrale, ni anglais ou américain. Les pays d'Europe qui ont copié ce model sont les pays les moins compétitifs : la Grèce, l'Espagne, l'Italie. En choisissant de faire payer les autoroutes avec des barrières de péages, les inconvénients sont évidents et prévisibles : peu d'entrée-sorties, donc rallongement des parcours pour ceux qui l'empruntent, mais aussi pour ceux qui ne l'empruntent pas puisque les franchissements sont rares aussi. Le deuxième problème des barrières de péages est le ralentissement, qui peut être important les jours d'affluence. Une autre source de ralentissement sont les accidents et les travaux. Du fait du faible nombre d'entrées sorties et la mauvaise connectivité au réseau routier, qui ne permet pas d'en sortir et d'y revenir plus loin rapidement. Le troisième est le coût. Ces barrières représentent d'importants et délicats ouvrages de génie civil à construire comme à faire fonctionner.

Dans ce système politique centralisé qu'est la France de la cinquième république, la concession autoroutière est la solution de facilité: un seul ministre, en signant un partenariat avec un société d'autoroute permet la construction d'une nouvelle autoroute sans débourser l'argent de l'état. Ce geste magnifie l'importance de l'élu, et traduit un volontarisme politique en action; ce dont les politiciens, journaliste et intellectuels français aiment se vanter.Mais ce système trouve ses limites, et on se rend compte qu'aujourd'hui les gagnant, ce sont les sociétés qui ont signés les contrats : 50 à 60 fois la mise de départ. 

La route est un important outil de développement économique, à condition de rester accessible, par son prix, sa proximité, sa rapidité. En accordant des concessions payantes, les politiciens français n'ont pas choisi le bon système. Ces même politiciens qui critiquent la rapacité de ces sociétés d'autoroutes, sont les même qui ont installé et développé ce système, et qui continuent en leur signant des prolongations de durée contre entretien ou développement de nouveaux tronçons. En critiquant les sociétés d'autoroute, les politiciens français ne veulent pas reconnaître leur faute d'avoir installé ce système et de continuer à le conforter. Par cette critique des sociétés d'autoroute, les politiciens français ne veulent pas reconnaître leur incompétence ni leur manque de volonté, pour rendre la France compétitive et équilibrer les comptes de l'état.

Les médias, qui n'ont pas évoqué cette problématique à aucun moment sur ce sujet sont fautifs et complices de cette incompétence. Cette attitude, soit désinvolte et irresponsable, soit silencieuse, des politiciens, des journalistes et des intellectuels, outre qu'elle entretien la méfiance et la vindicte des français contre leurs représentants, entretien une ambiance pessimiste et morose dans notre pays. 

09:04 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)

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