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Il est vraiement transactionel !

Après l'élection présidentielle américaine, les médias ont décrit Trump comme transactionnel, pour commenter ses discours et décisions. J'étais étonné en entendant ce qualificatif, je ne comprenais pas pourquoi il pouvait être qualifié ainsi. Mais avant de chercher un qualificatif plus adapté, je décide de lire la définition de ce mot dans un dictionnaire.

C'est ainsi que je découvre qu'une transaction  en droit, c'est: un contrat entre un acheteur et un vendeur. En économie: un accord où chaque partie renonce à une partie de ses prétentions. Voilà qui est simple, clair et net, et je peux maintenant comparer ce qualificatif au comportement de Trump passé et présent. Trump a hérité d'un patrimoine d'un milliard de dollar de son père, à la suite de quoi, il a fait faillite deux fois, et a été deux fois renfloué par le Kremlin. Il possède encore aujourd'hui son milliard de dollars. En fait de transaction, la seule qu'il a été capable de réussir c'est de financer sa médiocrité par le Kremlin.

Pour présenter son "plan de paix", Trump ne réclame aucune concession ,ni aucun argent, ni aucune sanction politique de celui qui est pourtant l'unique responsable de cet immense gâchis et tragédie: Poutine. Et chacun a bien compris la cause: parce qu'il est un ami.

Pour la gestion de la guerre en Ukraine, après avoir diffamé, menacé et insulté le président Ukrainien devant les caméras du monde entier, il interrompt les livraisons d'armement et renseignement promis, puis essaie de s'approprier les mines d'Ukraine. Un deal selon Trump, c'est faire chanter puis racketter le plus faible, pour récompenser le plus fort des crimes qu'il a commis. En plus d'essayer de mettre l'Ukraine à genoux, pour la livrer au Kremlin, il tient à récompenser ce dernier, pour son agression meurtrière, en supprimant les sanctions économiques contre lui.

Certains observateurs parlent à propos du président américain, de stratégie économique. Ils désignent par là, les droits de douane qu'il impose, en changeant de tarif et de justification chaque jour. Il ne fait pas bon d'être son voisin , et on est mal à l'aise en tant qu'européen, de se retrouver rien moins que dans la position d'être menacé par son ancien, plus proche et plus puissant allié. 

Le côté positif, comme beaucoup le remarquent, c'est de rapprocher quelque peu les européens, de nous faire voir qu'on vit maintenant dans le seul continent à la fois, démocratique, prospère et pacifique de la planète. En même temps que de se sentir inquiet, on se sent chanceux de notre civilisation.

Je n'ai pas la culture de notre sénateur, maintenant mondialement célèbre, pour avoir comparé, l'équipe présidentielle américaine à la cour de Néron, avec des courtisans soumis et un bouffon sous Kétamine. Je puiserais mon inspiration dans mon enfance. A un moment, où je ne savais pas encore lire, et que ma mère, fatiguée de me raconter une histoire chaque soir, avait acheté des livres munis de disque à microsillon. C'est ainsi que j'écoutais les aventures de Pinocchio tout en tournant les pages du livre. Je me souviens que je me posais beaucoup la question, alors même que je connaissais la fin de l'histoire, mais que va-t-il se passer lorsque le manège arrêtera de tourner? J'attendais ce moment où la fée allait défaire l'enchantement qui avait transformé le petit pantin de bois, en âne. J'étais toujours stupéfié de cette fin, j'étais incapable de dire, si c'était une bonne ou une mauvaise fin. N'avait-il pas mérité sa punition, était-il capable d'être un petit garçon ?

Plusieurs années après, alors que je savais bien lire, j'ai lu une édition plus complète. J'en ai gardé un souvenir de malaise. La morale me semblait discutable et ambigüe. Je voyais que cette fable faisait l'apologie de l'obéissance et du contrôle de soi. Et le rôle de cette fée, me semblait trouble, n'était-ce pas elle, qui permet à Pinocchio de se retrouver dans la situation difficile de renoncer non seulement au plaisir de la fête, mais aussi à ses camarades? Des excuses sincères feraient office de justice ? Mais aussi, cette fable contenait une hiérarchie du vivant et de l'inerte qui me gênait. 

Aujourd'hui, après la lecture de l'œuvre de Carlo Collodi, je comprends le rôle formateur de la fée. Elle laisse le pantin libre de désobéir à Gepetto, de l'abandonner, de lui faire de la peine, de céder à son plaisir immédiat, de jouer avec ses camarades, au lieu de travailler, de prendre soin de ceux qu'il aime, et de préparer l'avenir. Mais elle le prévient des conséquences négatives qui en résulteraient. Dans cet épisode, tout comme celui où son nez s'allonge parce qu'il ment, il est plongé dans un monde où la vérité et l'honnêteté sont identifiées et valorisées par le récit, mais où la plupart des protagonistes ne la pratiquent pas, et ce, volontairement. Dans le monde réel, la vérité n'est pas toujours simple d'accès, et on a beaucoup de mal à la distinguer. Sans compter que bien souvent seuls les sentiments, convictions ou croyances, sont opératoires. Tout comme dans la fable, nombreux sont ceux qui considèrent que mentir est positif, indispensable voir héroïque, et rarement condamnable. Pour beaucoup, le sophisme, l'art d'utiliser le langage pour les effets qu'il produit, est une bonne chose, ou simplement indispensable pour obtenir: de la notoriété, de l'argent, du pouvoir, de la séduction, enfin bref, pour s'affirmer. Le mensonge et la duperie sont les outils indispensable de tout arriviste, et l'arrivisme est parfois dénoncé, d'autres fois admiré, mais toujours accepté dans notre société. Le mensonge et la duperie sont les ingrédients de base de la sociabilité, et la sociabilité est valorisée, voir même encensée dans notre société. Ce à quoi, la fable oppose une attitude honnête, sincère, volontaire, altruiste, solidaire, reconnaissante. Ces qualités sont à la base de la citoyenneté, de la participation, de la coopération. Aujourd'hui, ce sont des qualités méprisées. Elles sont jugées ennuyeuses, molles, faibles, idéalistes ou inefficaces par nombre d'individus.

Pour beaucoup, c'est un mélange de cynisme, d'arrivisme, de violence morale ou sociale qui constitue le fondement de l'individu remarquable, l'individu de valeur. C'est l'absence de scrupule et le cynisme qui dominent dans la société, et qui font office de liberté, de volonté pour l'individu, voir d'identité. L'affirmation de soi faisant office de preuve d'existence. Tous les efforts sont concentrés pour séduire ou agresser. Et ainsi accéder ainsi à la reconnaissance, l'intégration dans un groupe, voir mieux, la domination d'un groupe ou d'une communauté. La confiance en soi devient l'élément clés pour assurer sa réussite.

On peut de la même façon, spéculer sans fin, sur la responsabilité et le pouvoir des électeurs américains. L'équipe présidentielle américaine, qui se vautre dans la grégarité, l'imprévoyance, la suffisance ou l'arrogance, offre un spectacle qui en fascine plus d'un. Sans doutes même, ne savent-ils pas et ne veulent-ils pas, faire autre chose. Certains peuvent rêver que les électeurs américains vont sortir de cet effondrement des valeurs. Je ne m'avancerai pas sur cette prévision. Tout comme enfant, je ne m'avançais pas sur la fin de la fable.

Critiquer autrui ne suffit pas, il convient aussi de balayer devant sa porte. Et là, je veux dire: la porte européenne. La cour de justice européenne a reconnue la présidente de la commission européenne, responsable d'entrave à la justice sur de nombreux dossiers. Notons au passage que cette dernière se fait appeler "son excellence", par ses courtisans, lobbyiste, fonctionnaires zélés de la commission ou chefs d'entreprise avec qui elle conclue de nombreux contrats, sans respecter les lois européennes, ni informer le parlementaires ou les électeurs, tout en dilapidant l'argent des contribuables. Il n'est pas nécessaire de traverser le Potomac ou la Moskova pour trouver des ennemis des citoyens et contribuables européens, ou pour trouver une quelconque cour décadente. Je vous invite à consulter le témoignage de Frédéric Baldan, ancien lobbyiste à Bruxelles. Devenu lanceur d'alerte, après s'être vu retirer ses habilitations de travail, par les fonctionnaires de la commission, pour une question publique, qu'aucun parlementaire, pourtant en droit de le faire, n'avait posé. La défaillance de la commission, n'est rendue possible que par la défaillance des parlementaires, et celle des gouvernements nationaux qui la soutiennent ou se taisent. Cet échec est facturé aux contribuables européens. Bien sûr les élus, tous partis confondus, se gardent bien de reconnaître leurs compromission, leur inaction, ou simplement leur inefficacité. Pendant ce temps, les électeurs, tout à leur activité, regardent ailleurs.

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