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27/03/2014

Finances publiques

Les finances publiques sont un sujet de débat récurrent en politique. Pour en parler sans trop s'étendre, je choisis simplement de distinguer deux problèmes : les dépenses, et les recettes.

Pour les dépenses, les avis même s'ils sont divergents en apparence, se rejoignent bien souvent pour dire que plus on augmente les dépenses publiques et plus on crée d'emploi, plus on crée de services. Ces emplois et ces services, sont toujours conçus pour le bien être des Français. Ces dépenses sont conçues pour effacer le chômage, réduire les inégalités, satisfaire des attentes et des frustrations, soulager des souffrances ou apporter de la reconnaissance. C'est une vision généreuse et idéaliste de l'état. Tous les partis au pouvoir depuis 40 ans ont appliqué cette politique, du parti communiste au front national en passant par l'UMP, le PS, le centre gauche ou droit. Il y a donc une belle unanimité pour appliquer une politique dépensière.

Pour ce qui est des prélèvements, les choses sont plus difficiles, moins consensuelles , car qui a envie de payer plus d'impôts et de taxes ? Alors sur ce sujet plus personne n'est d'accord et tout le monde se chamaille, les partis politiques aussi bien que les Français. La France détient la deuxième place en Europe, des prélèvements publiques derrière le Danemark. Le Danemark connait un déficit public faible. Les Danois, ne connaissent pas le chômage; ,ils connaissent un faible niveau d'inégalités; ils sont confiants dans l'avenir et voient la mondialisation, la concurrence, comme un bénéfice, une chance. Les Danois ne doutent pas d'eux même; ils connaissent peu de manifestations et de grèves.

Avec des prélèvements publics quasi équivalents La France connait un déficit excessif, proche des pays européens en faillite.Les français quand à eux, , connaissent le chômage de masse, des prestations sociales insuffisantes; des inégalités. Ils sont pessimistes pour l'avenir, ont peur de la mondialisation, et voient la concurrence comme un danger. Les Français doutent de leur identité. La France connait de nombreuses manifestations et grèves. Je rappellerais pour mémoire, les manifestations des bonnets rouges, qui symbolisent le sentiment d'injustice et de raz-le-bol fiscal.

La culture Française, portée vers le symbolique et l'idéalisme, ne supporte pas la compétition avec un Danemark pragmatique; où le critère d'efficacité prime, et où la concertation sociale fonctionne. La société Française n'est pas capable de concertation; il n'est qu'a noter le vocabulaire employé par les journalistes, par les hommes politiques ou par les citoyens eux même lorsqu'ils participent à une action collective : combat. Il est bien clair qu'on combat seulement lorsque le dialogue, la concertation sont impossibles; donc lorsque la société ne va pas bien. Les Français lorsqu'ils se saisissent de la parole publique, c'est pour se séparer, pour affirmer leur différence; et non pour se réunir, pour s'accorder. C'est ainsi que les syndicats comme les partis politiques; défendent ou créent des revendications corporatistes, sans se préoccuper du reste de la société, voir contre le reste de la société. Ainsi la tension monte et les résultats tant économiques que politiques sont médiocres.

J'habite une ville de 4 000 habitant, et me présente sur une liste électorale pour les municipales. Durant la campagne électorale, la polémique a porté sur la création d'une médiathèque. Dans la ville, il y a une bibliothèque, avec une employée et un choix raisonnable de livres. Il y a quelques années, j'avais participé à un jumelage avec une ville allemande de 10 000 habitants. La bibliothèque fonctionnait uniquement avec des bénévoles, elle n'était ouverte que deux après-midi par semaine. Puis j'avais passé des vacances dans les environs de Frankfort. J'ai pu constater que dans cette ville de plus de 500 000 habitants, la bibliothèque fonctionnait avec deux employé. Je suis actuellement inscrit à la bibliothèque d'une ville de plus de 100 000 habitants; et j'ai compté sept employés qui y travaillent. Il est un fait établi par les sociologues du monde entier : c'est que les équipements culturels de ce type, s'ils sont intéressants, et s'il ne faut pas les négliger; il profitent d'abord aux classes sociales culturelles élevées. De fait, ces équipement profitent surtout à des gens qui n'en n'ont pas besoin. L'idée qu'en dépensant plus d'argent dans ce type d'équipement; on favoriserait l'accès à la culture à un publique défavorisé n'est pas vérifié dans la réalité. Je citerais pour exemple le nombre de prix Nobel : les Allemands n'en ont pas moins que les Français, et les inégalités culturelles ne sont pas plus fortes en Allemagne qu'en France. La création éventuelle d'une médiathèque dans mon village est révélateur d'une gestion peu efficace des finances publiques. Plus exactement, je qualifierais ce type de dépenses de somptuaires. Ce type de dépense publique vise à donner à la représentation politique la pompe, la magnificence qu'avait auparavant l'église, puis la royauté.

J'ai appris à l'école primaire par mes instituteur que la royauté c'était effondrée en France; du fait de son inefficacité, de sa recherche effrénée de luxe et de prestige. J'espère que les enfants des générations qui viennent apprendront que la 5ème république a cessé d'exister parce que c'était un système que les Français utilisaient pour produire des symboles républicains inutiles, luxueux et coùteux. J'espère que le système politique français évoluera vers un panachage de république et de démocratie directe; car c'est la seule voie qui redonne régulièrement à ses citoyens ce qu'ils méritent : le pouvoir politique; et qu'ainsi une atmosphère de réconciliation régnera dans ce pays.

07:19 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)