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15/04/2014

Crimée

La Crimée est au bord de la guerre civile, ça me fait de la peine de lire tant de bêtises prononcées par des hommes politiques importants, comme des  ministres ou des président de pays ou d'institutions européennes ou mondiales sur la Crimée. Je ne suis jamais allé en Crimée, je ne parle ni Russe ni Ukrainien; mais je vai dire dans cet article pourquoi je suis pour l'indépendance de la Crimée, et pourquoi, ne pas avoir reconnu la Crimée comme un pays libre est une erreur politique.

Pour les lecteurs habitués à lire mon blog, il n'est pas difficile de deviner mon opinion sur cette question : est-ce que la Crimée fait partie de la Russie ? La réponse est bien évidemment : oui ! Je suis atterré de constater le silence de tous les partis sur le sujet, comment est-ce possible qu'aucun parti politique, qu'aucun homme politique ou médiatique n'ai défendu la reconnaissance de la Crimée comme pays indépendant ou comme pays appartenant à la Russie ?

Je commencerai et finirai ma démonstration par l'action politique majeur qui a eu lieu en Crimée : le référendum sur l'autodétermination. J'aurais bien aimé que le référendum soit organisé après une campagne pour ou contre; car il me semble que la précipitation dans lequel il a eu lieu, n'a pas permis cette campagne politique. J'aurais aimé aussi que le référendum n'ait pas eu lieu après que l'occupation des troupes Russes qui ne dit son nom ait eu lieu en Crimée. J'aurais aimé que des observateurs internationaux vérifient la régularité du scrutin. Enfin j'aurais aimé que le référendum soit respectueux des minorité, comme toute loi devrait l'être. Toutefois, personne n'a mis en doute le fait qu'il y ait eu un référendum en Crimée, ni le fait qu'une majorité des personnes appelées à voter a approuvé l’indépendance.

En refusant le résultat du référendum, les hommes politiques ont refusé le choix des Criméens. Aucun homme politique français n'a eu le moindre doute de nier la choix d'une population. Comment est-ce possible ? Moi, je suis choqué. Je suis choqué qu'il n'y ait eu personne pour dire qu'un peuple a le droit de choisir sa liberté. Je suis choqué qu'un peuple n'a pas le droit de choisir avec qui s'allier. Car, à écouter les hommes politiques et médiatiques français, il ne serait être question, que les habitants de la Crimée puissent se prononcer sur leur nationalité.

En fait, ces mêmes hommes politique français on assisté à un référendum à Mayotte; qui a permis à ses habitants de devenir français. Aucun homme politique français ne s'est opposé à  ce que Mayotte devienne français, aucun homme politique français n'a déclaré que les Mayottais n'avaient pas le droit de décider par référendum de leur indépendance ou de leur rattachement à la France. Pourquoi donc, les Mayottais auraient-ils eu donc ce droit, et  les Criméens ne l'aurait pas ? Si les Criméens ne peuvent pas se prononcer sur leur devenir, je ne vois pas pourquoi les Mayottais peuvent  se prononcer sur le leur. Pas plus pour les Guadeloupéens et les Martiniquais qui sont devenus français suite à un référendum après la seconde guerre mondiale. Je ne comprends pas pourquoi les Alsaciens ne sont pas Allemands, puisqu'ils ont quitté l'Allemagne pour la France, suite à un référendum au dix-neuvième siècle.

Si les individus n'ont pas légitimité pour se prononcer sur l'évolution de leur nation par référundum, pourquoi nous a-t-on fait voter les référundum sur l'union monétaire et sur la constitution européenne. Si les Criméens ne peuvent s'exprimer par référundum sur l'évolution de leur pays, les Français n'ont pas à le faire pour la France.

 

Je ne comprends pas pourquoi les hommes politiques français éprouvent le besoin d'être aussi malhonnête; mais ce qui me choque; c'est que personne, ni dans les médias, ni dans la société civile n'a souligné ce scandale. Car il est scandaleux que la France qui a soutenu les référendums de territoires qui ont choisi leur rattachement à la France, ne tolèrent pas un référendum dans un territoire qui demande son rattachement à la Russie. En ne reconnaissant pas la Crimée, les hommes politiques français ne reconnaissent pas la France, ni les français. En ne reconnaissant pas la Crimée, les hommes politiques ne reconnaissent pas le droit, la compétence de la population civile à évaluer une loi. Mais si les citoyens ne sont pas capable d'évaluer si une loi est bonne ou mauvaise, comment peuvent-ils évaluer si un homme politique est bon ou mauvais ? C'est tout simplement une attitude stupide, une fainéantise intellectuelle, une médiocrité morale. C'est aussi beaucoup d'arrogance que de croire que parce qu'on est élu, on peut se prononcer sur l'évolution de son pays, qu'on peut voter des lois, mais pas les citoyens. Avant la révolution française, les nobles avaient le droit de penser, avait la possibilité de se cultiver, d'être pleinement citoyen. Maintenant ce sont les élus qui les ont remplacé. Les citoyens sont des sous-hommes, tout au plus capable de voter pour un parti ou pour un candidat; payer leurs impôts et manifester; mais tout à fait incapable d'une pensée politique claire, honnête ou responsable. Malheureusement, cette bêtise française s'exporte bien, puisque le gouvernement espagnol, refuse que les Catalans organisent un référendum d’autodétermination.

Refuser de reconnaître la Crimée, c'est attiser les haines en Crimée, entre Russophiles et Ukrainophiles. On ne peut protéger des individus, si on n'entretient pas des relations politiques avec leur représentants. La république, c'est lors des élections, signer un chèque en blanc à des élus. On sait toute l'importance des contre-pouvoirs dans une république pour qu'elle fonctionne bien. On sait tous qu'il faut des syndicats, une liberté de croyance et d'expression, le droit à la propriété, l'égalité, le respect des minorités, et beaucoup d'autre chose. Mais il est une chose très importante pour qu'une république fonctionne bien : c'est la consultation régulière de la population sur les principales lois votées. Voter pour des représentants n'est pas suffisant; il faut une dose de démocratie directe. 

En refusant de reconnaître la Crimée, les homme s politiques refusent de reconnaître la légitimité de la démocratie directe. En refusant de reconnaître la Crimée, les hommes politiques refusent de faire confiance aux citoyens, ils les méprisent. Comment dans ces conditions les citoyens pourraient en retour, faire confiance aux politiciens ? La démocratie directe ce n'est pas grand chose : ça apporte juste la paix, la prospérité, la responsabilité, le respect. Moi je suis un modeste, je ne veux que les modestes fruits de la démocratie directe. Alors je le dis : oui, vraiment, la Crimée doit être rattachée à la Russie.

20:40 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)