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démocratie directe

  • Ukraine: la guerre des mots.

    Pendant que le bruit des canons tonne en Ukraine, il est un autre combat qui se déroule depuis trois ans: celui des mots. Les mots utilisés chaque jour tentent de représenter la réalité ou de la modifier. Chaque désignation est en elle même, un cadre dans lequel s'exprime les points de vues et sensibilités différentes, ils nous aident à mieux nous situer, ou bien nous perdent dans des impasses.

    Je commencerai, en commentant l'expression utilisée sans cesse par Poutine: "opération militaire spéciale". La mobilisation générale n'a pas été proclamée. C'est donc que la guerre n'est pas désirée par les Russes. Même si la majorité d'entre eux, soutient le pouvoir en place, et ne croient pas en une société pacifique, libre et démocratique. Pour désigner cette même situation, je choisis l'expression: "opération politique ordinaire". Car on comprend facilement, en examinant leurs actions passées, que le Kremlin aime menacer, insulter, humilier, massacrer. Il incite avec un succès mitigé, leurs citoyens au mépris de l'autre: le Tchéchène, le Syrien, et maintenant l'Ukrainien. Et si demain, l'Ukraine n'était plus, il propose aux citoyens russes, des espoirs de destructions et de massacres dans les pays Baltes, en Pologne, voir dans toute l'Europe.

    Du côté Ukrainien, on parle depuis le début, de "guerre". La mobilisation générale a eu lieu. Une population civile qui ne peut nulle part sur son territoire, trouver une quelconque tranquillité ou sécurité, c'est bien le mot guerre qu'il s'agit d'employer. Le nombre de morts est accablant. C'est au quotidien qu'on peut chaque jour constater les nombreux crimes de guerres que les Russes commettent. Pour désigner le martyre subit par les Ukrainiens, leur président à choisi dès les premiers jours un mot qui semblait exagéré, voir incongrue, le mot: "génocide". Mais au fil du temps, on constate que chaque jour qui passe, les Ukrainiens sont contraints de se convertir au monde Russe, de partir ou de mourir, qu'ils soient combattants ou civiles, homme ou femme, vieillards ou enfant. Je crois qu'on peut utiliser ce mot pour décrire cette situation. A défaut j'utiliserais l'expression: "crime colonial de masse". 

    Un mot souvent employé, est celui "d'impérialisme". Cette idée que, au nom d'une nation, on proclame qu'il est légitime de s'approprier des territoires et subvertir des individus par la force et la violence. C'est un mode de conduite qu'ont longtemps suivi les pays européens envers le monde entier, et qu'on a fort heureusement, abandonné. On sait que ça n'aboutit qu'à des massacres en chaîne et des drames sans fin, sans profits pour personne. Sauf bien sûr pour les stratèges de ces opérations, qui contemplent dans les massacres qu'ils dirigent, leur intensité d'existence. L'impérialisme est bien l'idéologie développée par le Kremlin.

    Patriotisme. Mot évoqué à tout bout de champs par le Kremlin, voir certains commentateurs. Pour abîmer la Russie comme ses dirigeants le font, ils ne sont certainement pas patriotes, comme ils aiment à le déclarer à tout propos. Ils n'aiment ni leur pays, ni leurs habitants: ils aiment juste le pouvoir qu'ils ont  sur ces derniers. Et les commentateurs qui utilisent ce mot pour les qualifier ainsi, participent à l'efficacité du logiciel Poutinien.

    "Troisième guerre mondiale". C'est une expression qui représente la participation politique et économique de nombreux pays. Il évoque l'inquiétude qui prédomine, où chacun redoute un embrasement brutal et total du conflit...pendant que les serviteurs zélés du Kremlin jouissent de la crainte qu'ils créent au sein des peuples Russes et Européens. 

    Neutralité, pacifisme, antiguerre. On entend moins, ceux qui proposaient de livrer l'Ukraine aux Russes; car défendre le droit international, les civils, les femmes et les enfants, serait une provocation envers la Russie. Mais ils sont là, ils font régulièrement parler d'eux lors des élections, en Hongrie ou Slovaquie, mais pas que. Il ne s'agit pas d'un discours pacifique ou responsable. Il s'agit de faire un bras d'honneur à la démocratie, d'isoler leur pays, tout en espérant un résultat électoral productif...et récupérer ainsi la totalité du pouvoir politique, économique et militaire. C'est une politique qui ne se préoccupe pas de l'avenir de son pays ou de sa population, mais juste de l'ambition d'un groupe: celle de son chef et de ses amis.

    Economie de guerre. On peut observer la différence entre les pays d'Europe qui sont allés vers la transparence, la démocratie, la justice, et les autres qui agitent des idées simplistes et démagogiques. Les premiers protègent leurs citoyens en construisant des abris souterrains, et font des exercices qui impliquent toute la population pour la préparer à une survie sous les bombardements. C'est l'occasion de vivre le sentiment d'appartenance à une communauté, pour cette occasion réunie. C'est aussi, une adaptation à la guerre du Kremlin, qui vise autant les civiles que les militaires. Les autres ne font rien, ou bien équipent une armée d'opérette, voir se vautrent aux pieds du Kremlin. La France, ne fait parti ni des premiers, ni des derniers. Elle vit un entre d'eux qu'elle évalue comme un comportement raisonnable. En augmentant un budget militaire qu'il n'a pas, le gouvernement fragilise encore plus la nation. Ce surendettement valide la déresponsabilisation des élus, assombri l'avenir, divise la société civile et fortifie le populisme: business as usual.

    Le business politique de Poutine, c'est d'attiser la confusion, le mépris ou la peur dans les peuples Russe et européen. La plupart des partis de droite moderne en Europe font ça, d'une façon modérée. Généralement ils se contentent de désigner l'immigré comme le bouc émissaire qu'il s'agit d'humilier ou de rejeter. On remarque que ce comportement n'est pas le monopole de la droite dans le monde. On voit en effet la Chine communiste Agresser, pour mieux régner, en écrasant les Ouigours, les Tibétains, les Hong-kongais. Les droites européennes et américaines participent à plonger le monde dans le chaos, tout en n'ayant que le mot sécurité à la bouche. La plupart des gauches emboîtent le pas de cette marche funèbre. 

    Bisounours. Mot couramment employé dans la phrase:'' Les relations internationales ne sont pas un monde de Bisounours". Ce discours est généralement complété, en disant que la justice ne fait pas parti de la réalité internationale, et qu'il ne faut s'attendre qu'à un rapport de force entre les pays. Ensuite si le commentateur est loquace, il citera De Gaule: "une nation n'a pas d'ami, elle n'a que des intérêts". Ce qui veut dire que l'absence de scrupule fait office de liberté, et le cynisme de lucidité. C'est un vocabulaire qui valide le narratif Poutinien: celui d'une violence morale et physique sans borne. C'est une déclaration pragmatique et peut-être sincère, qui en même temps enterre discrètement la justice internationale, et déresponsabilise les dirigeants défaillants, criminels de guerres ou complices.

    OTAN. Après l'avoir diagnostiqué en état de mort cérébrale par notre président, la voilà ressuscitée par l'adhésion de la Finlande puis de la Suède, et enfin poignardée par Trump. L'article 5 suppose l'unanimité pour fonctionner. Qui peut imaginer que la Hongrie ou la Slovaquie voteraient pour une intervention militaire pour protéger l'Europe contre Poutine ? Dés qu'ils le peuvent, ils mettent leur véto pour entraver tout aide à l'Ukraine. Que ferait l'Amérique devenu un adversaire économique, politique et militaire des autres membres de l'alliance ? Droits de douane punitifs, menaces d'invasions militaires du Canada et du Groenland(Danemark), tout deux membres de l'alliance.  Un président américain qui bave d'admiration devant Poutine et vote contre le droit international, dès qu'il en a l'occasion. Un président américain toujours prêt à faire un coup fourré aux présidents ukrainien, canadien et européens. Une intervention militaire Russe dans l'union européenne, ferait voler en éclat cette alliance fantomatique.

    La perspective d'un conflit armé oblige à augmenter le budget militaire. Après l'objectif de 2% qu'avait fixé Trump aux Européens, nous voilà scotché à l'objectif de 5%.  Il est bon de noter que L'Europe dépense déjà trois fois plus d'argent que la Russie pour sa défense. Il est judicieux de se rappeler que lorsque le but est de se doter de moyens pour résister à un ennemi: c'est la cohésion de la société et des liens internationaux qu'il convient d'augmenter en priorité. En second lieu, c'est la souveraineté et la puissance financière et industrielle, qu'il convient de fortifier. On constate la tentation de plusieurs pays européens: se désunir, puis acheter de l'armement à crédit ou aux américains, voir les trois en même temps.

    Corruption. Elle s'exerce toujours au profit des élites et aux dépends des citoyens. Elle affaiblit  la nation. La combattre c'est revivifier le lien entre l'électeur et l'élu. C'est l'argument toujours invoqué pour décrédibiliser le gouvernement Ukrainien. Après les affaires sulfureuses et récidivantes qu'ils ont commis, la commission et le parlement européens sont mal placés pour donner des leçons d'intégrité. Ils(elles) ne se sont pas gênés(ées) pour le faire. En même temps qu'une aide morale et matérielle qu'elle apporte à l'Ukraine, on peut aussi observer, l'apparence de l'envie de bien faire que cultive la commission, et la perversité des élus européens envers leurs électeurs.

    De nombreux commentateurs décrivent  Poutine comme haineux de l'OTAN. Certains évoquent les intérêts idéologiques, économiques ou politiques qu'il poursuivrait contre l'OTAN. C'est ainsi qu'ils décrivent des provocations qu'aurait commis l'OTAN envers la Russie. Il est pourtant facile de constater ce qui prédomine à l'OTAN: la prudence, l'inaction, le silence ou la division. Et ce qui caractérise le président Russe: l'absence de sentiment et de doutes. Sa méthode est bien établie: séduire en déstabilisant, convertir en asservissant, ordonner en exterminant. Sa stratégie est égocentrique et sadique: jouir du pouvoir dont il dispose en inspirant la crainte et en procédant à des massacres. L'OTAN dont il n'a que faire, n'est pour lui qu'un prétexte pour augmenter son pouvoir et les destructions qu'il commet d'abord sur le peuple Russe, puis sur les peuples voisins.

    On ne retrouve pas, à propos de Poutine, la traditionnelle opposition droite gauche. La droite pourrait le soutenir, car il suscite la méfiance, la peur, pratique l'injustice, installe l'insécurité tout en prétendant la combattre, et écrase les innocents tout en les désignant comme boucs émissaires. La gauche aurait pu, au nom des peuples martyrisés, pour la paix et la justice internationale, prendre fait et cause pour soutenir sans réserve l'Ukraine. Il n'en a pas été le cas. 

    Certains remarqueront qu'on est passé d'une génération idéologisée, à la la bof génération. Je laisse au lecteur, le soin d'évaluer le progrès de cette évolution.

     

  • Gaza

    C'est un drame qui désespère par son ampleur et sa récurrence. Il existait sous sa forme actuelle, lorsque j'étais enfant. Mais il y a un tournant dans ces affrontements: l'effritement progressif du soutient inconditionnel à Israël. La communauté juive, a été martyrisée en Europe pendant le seconde guerre mondiale. Avec l'aide des américains et des européens, elle a donné naissance à un pays colonialiste, qui pratique au quotidien, crimes de guerres et crimes contre l'humanité. Plus récemment, au nom du crime odieux du 7 octobre, qui a vu plus d'un millier d'innocents israéliens mourir, leur gouvernement s'applique à tuer 100 fois plus d'innocents palestiniens. Bref, de continuer ce qu'il fait depuis bientôt 80 ans.

    Ce soutien n'est plus compris par une bonne partie de la population française et mondiale. On retrouve cette vieille opposition gauche droite, qui dans ce cas reprend vie. Une gauche qui cherche la justice international, la paix par un respect mutuelle, le bien être collectif. La droite française, nostalgique des massacres d'arabes, qu'elle commettait jadis en Afrique, peut maintenant contempler des massacres d'arabes par des juifs. Les droites européennes, qui pendant la seconde guerre mondiale, se sont appliquées à exterminer ce peuple, peuvent admirer ces derniers, qui utilisent maintenant les même méthodes envers les palestiniens. Et de boucs émissaires, que l'exigence d'une société meilleur exigeait d'exterminer, ils sont devenus les petits chouchous qu'il faut protéger. Le massacre par procuration de l'islamiste a remplacé les massacres de juifs que les droites européennes pratiquaient naguère. On peut constater le changement de génération en observant le changement de bouc émissaire et de mode opératoire.

    On a ainsi une droite, dans le rôle habituel qu'elle adore jouer, de pompier pyromane, allumant la peur, la méfiance et la haine, en alimentant l'injustice par les violences morales, sociales, physiques qu'elle exerce sur les populations. Et c'est ainsi qu'elle crée l'insécurité, tout en prétendant la combattre. Les gauches européennes qui emboîtaient jusqu'à présent les pas de la droite sur ce sujet, ont décidé d'être de gauche. On est surpris de les voir se réveiller.

    Nos représentants politiques ont refusé d'arrêter le président israélien, pourtant inculpé par la cours pénale internationale, alors qu'il survolait le ciel français et européen. Nos élus autorisent toutes les ventes d'armement à Israël, pour que ce pays puisse continuer l'extermination à laquelle il procède. Les autorités françaises n'interviennent pas pour  protéger les bateaux d'aide humanitaire que Tsahal arraisonne dans les eux internationales, en violation du droit international. Elles ne font rien pour empêcher le blocus routier des aides alimentaires qu'Israël impose à Gaza.

    En méprisant le droit international et celui des palestiniens, les élus français et européens participent d'un monde où la force et la violence entre les états, est le mode de régulation ordinaire des tensions et des passions. Les gesticulations récentes de la présidence française, parachutage de colis et discours pacifistes, affichent un changement de cap...sans l'assumer.

    En jouant un jeu ambigüe, le président français veut passer pour un faiseur de paix et de sécurité, tout en faisant l'inverse: soutenir Israël. J'hésite à  qualifier la conduite présidentielle française d'insignifiante, d'inefficace ou de perverse. Les conséquences sont concrètement tragiques pour les Palestiniens, et inquiétantes pour l'avenir et la sécurité des citoyens européens et Ukrainien.

  • Guerre en Europe: un avenir inquiétant.

    L'agressivité du kremlin, dont la Douma a voté l'appartenance des pays baltes à la Russie est notable. Les pétroliers fantômes Russes et Chinois qui coupent les câbles de communication et d'énergie européens, les accidents d'avions et de bateaux nous inquiètent. Une guerre en Europe dans les années qui viennent, est chaque jour plus vraisemblable.

    L'activisme des trolls sur les réseaux sociaux invite chacun à douter de toute vérité. L'habile propagande Russe, en fatigant les citoyens de penser, de vouloir et d'espérer, amène chacun à croire que tous les élus sont les même, et qu'aucune décision prise en haut lieu en vaux plus qu'une autre. Ainsi, c'est dans l'indifférence, que le kremlin soutient des régimes tyranniques, instaure tranquillement l'instabilité et la violence, commet quantité de crimes de guerres, d'actes mafieux ou terroristes. 

     Certains espèrent l'effondrement économique de la Russie, je leur souhaite d'avoir raison, et ainsi, que ce cauchemar cesse. Le peuple Russe de son côté, ne croit pas en la démocratie, il continuera à servir son chef. La Chine, ce pays tellement impatient de multiplier à l'extérieur, les crimes à grande échelle qu'elle commet déjà sur son sol, soutient l'attitude belliqueuse et sadique du Kremlin.

    Si la Russie gagne en Ukraine, elle ne s'arrêtera pas , et continuera, comme elle l'a déjà annoncé, en Moldavie et dans les pays Baltes. Dans ce cas, le risque d'emballement du conflit et la dislocation de l'Europe sont assurés. L'épuisement des Ukrainiens, la rage forcené du Kremlin et son soutient inconditionnel Chinois, nous font craindre une défaite ukrainienne. Ce serait aussi, une défaite européenne. La fin des combats en Ukraine serait redoutable, car il est bien clair que la Russie reprendrait son combat plus tard avec plus de force. Mais sa poursuite est un calvaire pour les ukrainiens, et elle est le résultat culpabilisant, de notre passivité et de notre lâcheté.  

    Chaque jour qui passe, chaque crime de guerre supplémentaire impuni, commis par le Kremlin, le conforte de poursuivre et d'augmenter son entreprise. Comme l'a dit Poutine lui-même publiquement en décembre 2024 devant les médias Russe : cette guerre et tous ces morts : ça le motive pour continuer, et le diverti d'un quotidien heureux mais ennuyeux et ordinaire. Dépenser plus, ou mieux avec plus de coordination comme c'est demandé par de nombreux observateurs, ne plus dépendre des Etats-Unis qui ne sont plus un partenaire, est bien sûr, nécessaire. 

    L'éventualité d'une intervention militaire directe est évoquée. Et personne n'est d'accord sur: comment, quand, pourquoi, ou combien. Et aussi des doutes: la responsabilité des pays européens sera-t-elle engagée? Nos armes seraient-elle suffisantes ? Les armées sont-elles prêtes ? Dépense-t-on assez d'argent ? Comment vont réagir les Etats-Unis ou la Russie ? 

    Et pendant ce temps, personne ne discute sur le fait qu'un soldat européen, est sommé de rester l'arme au pieds. Il lui est interdit de combattre en Ukraine. S'il se plaçait sous l'autorité de Kiev, il n'engagerait pas la nation, ne coûterait pas plus d'argent, tout en faisant ce pour quoi il est motivé, sélectionné, formé, payé et équipé: protéger son pays. Mais il serait accusé de désertion devant un tribunal militaire, et se verrait relégué au rang de délinquant, voir de criminel ou de traitre. Pourtant chaque général ou ministre de la défense européen reconnait que défendre l'Ukraine, c'est défendre l'Europe, c'est défendre  son pays.

    On peut donc constater que la priorité des ministres et des généraux européens, c'est le contrôle de leurs soldats, exhibés de façon ostentatoires, comme des objets somptuaires et inquiétants. Généraux et ministres se font les metteurs en scène d'un spectacle, qui s'adresse aux citoyens européens, et voudrait dissuader le Kremlin de ses funestes projets. Et c'est là qu'on entend l'argument :"garder nos soldats inactif aujourd'hui, c'est empêcher l'escalade, c'est se renforcer pour être dissuasif demain, et ne pas faire la guerre après-demain".

    Ce serait plus clair en disant: on vous fait payer la ligne Maginot n°3. La ligne Maginot n°2, c'est bien sûr, la bombe atomique. Et Poutine pendant ce temps, ne comprends qu'une seule chose : les européens ne se battront pas. C'est juste une motivation pour lui d'accélérer ses massacres. Il est facile de reconnaître que les européens ne veulent pas la guerre. Et je m'en félicite. Mais de là à interdire à un individu de faire son métier, c'est une conclusion que je ne comprends pas. 

    Les accords de Munich et l'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale, nous ont appris qu'une guerre ne s'arrête pas, parce qu'une des deux armées dépose les armes. Mais aussi qu'une population n'est pas en paix lorsqu'elle est occupée. Il est illusoire d'attendre la paix de quelqu'un qui ne cherche que la guerre. Une aide étrangère peut permettre à un pays, trop faible seul, de le libérer de son occupant. Une guerre n'est pas une somme de batailles qu'il suffirait de gagner. La guerre des américain au Vietnam ou des français en Algérie ont montré qu'une supériorité militaire ne désigne pas nécessairement le vainqueur.

    Comme nous le fait remarquer un représentant remarquable d'une Russie libre, pacifique et démocratique, Vladimir Kara-Mourza; il est facile de distinguer trois choses différentes : la Russie, les Russes, et le Kremlin. Là où le Kremlin cherche à faire croire par force propagande, tortures et assassinats, qu'il s'agit d'une seule et même chose. Seule la fin politique du Kremlin mettra fin à ce conflit. Il n'y a que le peuple Russe qui peut décider quand, comment et pourquoi y mettre fin. Il va nous falloir vivre au rythme du peuple Russe.

    Passer à un régime pacifique en Russie, qu'il soit démocratique ou non, ne peut se faire que si ce pays abandonne l'impérialisme comme logique opératoire. La conséquence sera l'éclatement de la Russie, qui dans sa forme actuelle, n'est qu'un empire. C'est ce que le président Ukrainien a énoncé sous forme d'un slogan humoristique: "Make Russia Small Again". Ainsi, la fin de la guerre ne peut s'écrire qu'après cette opération morale, au sein des peuples Russes et Européens. Ce à quoi, ni les uns ni les autres, ne se préparent.