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31/08/2015

Histoire de la démocratie directe

Plus personne ne parle du référendum Grec. Les propos que j'ai trouvé dans la presse ou dans les médias m'ont navré. Où sont les intellectuels ? Il semble que la France soit à cours d'idée. Rappel : le gouvernement grec a interrogé le peuple grec sur l'austérité '"imposée'' par Bruxelles au peuple grec. Les médias, comme les politiciens, se sont confondus en réflexions sur ce que pourrait dire le peuple grec, sur ce qu'a pu dire le peuple grec, sur les conséquences de ce qu'a dit le peuple grec.

Il est bien évident que le peuple grec n'a rien dit, et je suis bien déçu qu'aucun média ne l'ai remarqué. Ce résultat était prévisible et énonçable avant même le résultat du référendum. En effet, comment un peuple pourrait dire quelque chose, en répondant à une question qu'il n'a pas lui même posé ? On l'a vu en France avec le référendum sur la constitution européenne. Le président français avait organisé un plébiscite, dont le résultat ne lui convenant pas, il n'en n'a pas tenu compte.

La démocratie directe, ce n'est pas le gouvernement du peuple par le peuple. Le peuple n'en n'est pas capable, et ça ne marche nulle part. La démocratie directe, ce sont quelques lois qui sont énoncées, choisies, débattues et votées par le peuple. Seul le peuple peut en avoir l'initiative. Dans des pays comme la France ou la Grèce, il s'agit de plébiscite, puisque la question est posée par les représentants élus et non par le peuple. Le plébiscite est une manipulation hypocrite et dangereuse des individus par les représentants élus. La démocratie directe, c'est l'assurance, que les lois et les questions essentielles seront examinées, et que ce sera le peuple qui décidera de les valider ou pas. La démocratie directe c'est soulager les représentants élus d'un excès de pouvoir qu'ils possèdent aujourd'hui. La démocratie directe c'est faire émerger les valeurs communes des français, au delà des partis et des corporations. La démocratie directe c'est la découverte des valeurs qui nous sont communes. 

Les français ne croient pas à la démocratie directe. Englués dans une méfiance envers les représentants élus, les médias, les élites, ils se méfient d'eux même aussi. Comment donner aux français confiance en eux-même ? Comment faire pour qu'ils découvrent ce que chacun pourrait constater s'il voulait bien être lucide ?

La solution est là : il faut écrire une histoire de la démocratie directe en France. En effet les français confondent le bien avec le vrai, et le vrai avec l'immortel. Alors que les français se déclarent des fervents partisans de la laïcité, leur pensée politique n'est que religieuse. Pour justifier auprès des français l'utilité de n'importe quoi, il faut en faire l'histoire. Messieurs les historiens, s'il vous plait : veuillez écrire une histoire de la démocratie directe en France. Vous ferez, par là même, une oeuvre intellectuelle et politique d'une envergure majeure. Vous vous rendrez bien plus utile à la France et aux français en écrivant une histoire de la démocratie directe, qu'écrivant je ne sais qu'elle histoire de la révolution française ou de Napoléon. Merci messieurs et mesdames les historiens de sortir les français de leur sommeil dogmatique. Vous en êtes capables. Tout comme les français sont capables de sortir de ce marasme politique par la démocratie directe : mais pas sans votre aide. Messieurs et mesdames les historiens : la démocratie directe, les français ont besoin de vous.

09:54 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)

24/05/2015

Irelande

Les irlandais se sont prononcé sur le mariage homosexuel. A une large majorité, ils ont dit oui. Voilà une note d'optimisme dans ce monde terne.

Cette nouvelle est une note d'optimisme tout d'abord, parce qu'en Europe, un pays utilise une fois de plus le référendum, pour faire participer leurs citoyens à la vie publique. C'est une preuve de confiance des élites dans le peuple, mais aussi des citoyen en eux-même, et dans la capacité de chacun de conduire l'évolution de son pays.

C'est une bonne nouvelle, car dans un pays, réputé comme l'un des plus catholique d'Europe, l'évolution morale, la modernité, a supplanté les dogmes religieux. Ce choix consacre la séparation du religieux et de la morale.

C'est une bonne nouvelle, qu'un pays de plus dans le monde ne considère plus l'homosexualité comme une bizarrerie, une maladie ou un crime. Ce référendum affirme plus haut et fort que les parlements, le droit de vivre et de s’épanouir dans l'homosexualité. 

Enfin c'est une bonne nouvelle pour la démocratie directe, ce choix des irlandais montre l'élévation morale que provoque cette forme d'action politique. 

Lorsque je discute politique avec des amis, des gens plus ou moins proche, j'en viens systématiquement à dire mon enthousiasme pour la démocratie directe, et ma frustration de voir à quel point ce mode d'action politique n'est pas pratiqué en France. Tout au plus, le président de la république, le seul de tous les français à disposer de ce droit, propose un référendum, ce n'est qu'une proposition formelle. Il ne s'agit pas de donner le choix au français, il ne s'agit pas de demander au français de dire le bien, le juste ou le vrai, il ne s'agit pas pour les français de savoir ce qu'ils pensent ou ce qu'ils veulent; il s'agit seulement d'un plébiscite pour ou contre le président. Si bien que, lors d'un vote négatif des électeurs, quand ce n'est pas l'un qui démissionne ( le général De Gaule à propos du référendum sur la régionalisation); c'est l'autre qui ne tient pas compte du résultat (Nicolas Sarkozy sur la constitution européenne). L'argument qui m'est systématiquement opposé lorsque je discute de démocratie directe avec quelqu'un c'est que si on recourait à la démocratie directe on aurait la peine de mort en France. Je dois rappeler pour les plus jeune que la loi qui interdit la peine de mort en France, qui est noté par presque tout le monde comme un progrès moral, a été voté par le parlement français au début des années 80; alors qu'une importante majorité des français était pour son maintient. Mes interlocuteurs par cet exemple veulent me montrer à quel point l'électeur français ordinaire n'est pas apte à prendre les bonnes décisions en politique. Il est bien évident par l'exemple irlandais que loin d'être attardée, les populations sont capables dans le calme et la paix social, sur un sujet sensible et sans manifestation monstre, de prendre de bonnes décisions qui sont acceptées par tout le pays. La pratique de la démocratie directe, en donnant des responsabilité aux électeurs ordinaires, leur donne confiance en eux, et dans leurs prochain, les fait grandir moralement.

Les irlandais ont fait cette démonstration : par la démocratie directe ,on crée de l'optimisme, de la citoyenneté et du bonheur aujourd'hui et pour demain.

14:55 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)

23/02/2015

Prix des péages autoroutiers

A l'occasion de l'impossible écotaxe, que le gouvernement devait percevoir grâce a ces portiques installés sur les routes et les autoroutes de France, les politiciens français ont trouvé à se plaindre : les sociétés d'autoroute. Il est des thèmes incontournables en politique, ces derniers temps, le prix des péages autoroutiers a fait polémique. Sont ils trop chers ? Sont ils justifiés ? Que rapportent-ils à l'états ? Voilà les questions que se sont posés les politiciens français. Je vais aujourd'hui, apporter une réponse à ces questions. 

 

Que rapportent à l'état, ces sociétés d'autoroute ? Quelques taxes et impôts sur les bénéfices, mais sans doutes pas suffisamment. Pourtant les français et les sociétés de transport qui utilisent ces autoroute savent le prix élevé de leur utilisation. Pour comparaison, j'ai payé 10 euros, une vignette qui me donnait un accès illimité aux autoroutes autrichienne, pour une durée de 10 jours. Soit dit en passant, les autoroutes autrichienne sont en meilleur état que les françaises, sont mieux connectées à un réseau de routes et de voies rapides, et disposent de nombreuses entrées et sorties. Durant ces même vacances, j'ai pu profiter des autoroutes allemandes, quoique en moins bonne état, elles permettent un circulation rapide, en tout lieu du territoire, gratuites, avec de nombreuses entrées et sorties.

En optant pour le système de concession autoroutière, l'état français n'a pas suivi l'exemple d'Europe centrale, ni anglais ou américain. Les pays d'Europe qui ont copié ce model sont les pays les moins compétitifs : la Grèce, l'Espagne, l'Italie. En choisissant de faire payer les autoroutes avec des barrières de péages, les inconvénients sont évidents et prévisibles : peu d'entrée-sorties, donc rallongement des parcours pour ceux qui l'empruntent, mais aussi pour ceux qui ne l'empruntent pas puisque les franchissements sont rares aussi. Le deuxième problème des barrières de péages est le ralentissement, qui peut être important les jours d'affluence. Une autre source de ralentissement sont les accidents et les travaux. Du fait du faible nombre d'entrées sorties et la mauvaise connectivité au réseau routier, qui ne permet pas d'en sortir et d'y revenir plus loin rapidement. Le troisième est le coût. Ces barrières représentent d'importants et délicats ouvrages de génie civil à construire comme à faire fonctionner.

Dans ce système politique centralisé qu'est la France de la cinquième république, la concession autoroutière est la solution de facilité: un seul ministre, en signant un partenariat avec un société d'autoroute permet la construction d'une nouvelle autoroute sans débourser l'argent de l'état. Ce geste magnifie l'importance de l'élu, et traduit un volontarisme politique en action; ce dont les politiciens, journaliste et intellectuels français aiment se vanter.Mais ce système trouve ses limites, et on se rend compte qu'aujourd'hui les gagnant, ce sont les sociétés qui ont signés les contrats : 50 à 60 fois la mise de départ. 

La route est un important outil de développement économique, à condition de rester accessible, par son prix, sa proximité, sa rapidité. En accordant des concessions payantes, les politiciens français n'ont pas choisi le bon système. Ces même politiciens qui critiquent la rapacité de ces sociétés d'autoroutes, sont les même qui ont installé et développé ce système, et qui continuent en leur signant des prolongations de durée contre entretien ou développement de nouveaux tronçons. En critiquant les sociétés d'autoroute, les politiciens français ne veulent pas reconnaître leur faute d'avoir installé ce système et de continuer à le conforter. Par cette critique des sociétés d'autoroute, les politiciens français ne veulent pas reconnaître leur incompétence ni leur manque de volonté, pour rendre la France compétitive et équilibrer les comptes de l'état.

Les médias, qui n'ont pas évoqué cette problématique à aucun moment sur ce sujet sont fautifs et complices de cette incompétence. Cette attitude, soit désinvolte et irresponsable, soit silencieuse, des politiciens, des journalistes et des intellectuels, outre qu'elle entretien la méfiance et la vindicte des français contre leurs représentants, entretien une ambiance pessimiste et morose dans notre pays. 

09:04 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)