14/02/2010
numérus closus
Comme il m'arrive parfois, je regarde LCP, la chaîne parlementaire. Le reportage parle de l'afflux de candidats français à l'école Vétérinaire de Liège(80% du total), ce qui pose des problèmes d'organisation à l'université du fait du nombre plus élevé d'étudiants. En effet, contrairement à leur collègues français, les Belges admettent les étudiants capables de suivre. Le système français qui s'autoproclame le meilleur du monde, mais qui ne tient pas le comparaison internationale, consiste à limiter le nombre d'admis, ce qui aurait pour conséquence suivant leur promoteur de sélectionner les meilleurs. En fait ce sont les efforts régulier des élèves, mais aussi leur expérience acquis lors de leur formation qui feront d'eux de bons professionnels, et pas un bachotage inssensé comme c'est le cas aujourd'hui, c'est ce que montre bien le reportage.
Le reportage mettait bien en évidence que les candidats français, alors même qu'ils avaient été recalé en France à l'admission en école préparatoire ou à l'examen du numérus clausus, réussissait trés bien en Belgique, pays où on ne leur demande que d'être de bon vétérinaires, et pour cela de maîtriser des connaissances théoriques et pratiques qu'on leur enseigne au fil des ans. Le reportage met bien en évidence que ce numérus clausus, non seulement d'empêcher nombre de candidats parfaitements compétents, de suivre une formation de vétérinaire, entraîne un déficit de vétérinaire en France. En voyant ce reportage, on ne peut s'empêcher de penser au manque de médecins, d'infirmier en France, du fait de ce système de numérus clausus. Ce sont plusieurs dizaines de milliers d'emplois qui partent d'une façon ou d'une autre à l'étranger, car il faut embaucher des vétérinaires, médecins et des infirmières étrangers, qui eux ont suivit des études sans numérus clausus et qui savent aussi bien travailler que les travailleurs français, soit par la délocalisation des cliniques, puisque les cliniques françaises ne peuvent être compétitive du fait du nombre trop faible de praticien.
A l'autre bout de la chaîne, le reportage n'en parle pas, mais je ne peux m'empêcher d'y penser, les aides soignantes, qui ne sont pas assez nombreuses, parce que les conditions de travail et de salaires ne sont pas bonnes, ne reçoivent bien souvent aucune formation. Ce système des élites est détestable, mais surtout : il est inefficace économiquement et niveau de la santé, il n'aboutit pas au résultat qu'il vise; il n'est pas performant. Or, c'est la performance dans l'organisation du système de formation dont dépendra partiellement, le nombre d'emploi créé dans le pays, et les amélioration en terme de santé et de pouvoir d'achat. En finir avec le numérus clausus, ce n'est pas brader des formation à des incapables; c'est tout simplement permettre à tous ceux qui le souhaite de dévellopper les compétences dans le métier qu'ils veulent exercer. En finir avec le numérus clausus, c'est améliorer la santé des français parce qu'ils bénéficieront du nombre suffisant de personnel compétent. En finir avec le numérus clausus c'est améliorer le pouvoir d'achat parce qu'il entraînera plus de concurrence dans les prestations des praticiens et des entreprises de soins.
Le politicien qui assiste au débat ne voit pas ça, il se félicite que chacun puisse profiter des opportunité que l'Europe apporte en terme de choix pour les étudiants. Moi aussi je me réjouis que le choix soit aujourd'hui plus grand qu'il ne l'a été auparavant, mais ce député qui représente les politiciens de droite comme de gauche, ne voit pas ou ne veut pas voir, l'imbécilité de la situation. Bien sûr qu'il ne faut pas empêcher les étudiants français d'aller étudier dans d'autres pays d'Europe, bien sûr qu'il n'y a pas lieu de se lamenter de les voir partir massivement étudier; mais c'est si regrettable qui ni les hommes politiques de gauche comme de droite, ni les français ne voient l'imbécilité de cette situation, et le manque de performance économiques de ce sytème qui entraîne hausse des prix des prestations(manque de personnel de soins), avec mauvaise prestations(personnel débordé), avec chômage(délocalisation des cliniques du fait du manque de personnel et embauche de personnel étrangers, trop faible nombre de français qui travaillent à l'étranger puisque trop peu sont formé).
Un peu plus tard, je reviens sur la même chaîne, le sujet a changé, c'est cette fois un porte parole du gouvernement qui s'exprime pour dire que la priorité du gouvernement c'est l'emploi. Il est bien évident que si l'emploi était une priorité du gouvernement, le système de numérus clausus serait supprimé, pourtant ce ministre comme n'importe quel autre ministre déffendra probablement ce système, même si ce n'est plus le sujet de l'interview. Ce système si injuste et si inéfficace plaît au français, qui croient pour beaucoup dans le principe de l'élite éclairé. C'est probablement une façon bien commode pour chacun de se dire, que si tout va mal en France, c'est à cause de ces technocrates, ces politiciens menteur et arriviste de l'autre. Ainsi chacun peut se sentir une victime(et donc être innocent).
Supprimer le numérus clausus serait égalitaire, puisqu'il permettrait à une personne compétence d'accéder à une formation et un métier convoité qualifié, bien payé, utile socialement, voilà donc une loi qui devrait être logiquement de gauche. Quelle surprise de constater que contrairement aux évidences, elle ne l'est pas : la gauche a été au pouvoir pendant quinze ans, sans jamais remettre en cause ce système.
Moi je dis que ce n'est pas parce qu'il y a la crise financière qu'il y a du chômage et de l'injustice, mais parce que tout simplement les bonnes lois ne sont pas vôtées. Je dis que les bonnes lois ne sont ni de gauche ni de droites, et si il y a du chômage aujourd'hui c'est de la faute de la droite comme de la gauche. Je dis que ce n'est pas seulement à cause des hommes politiques qu'il y a du chômage et de l'injustice, mais aussi à cause des français.Et je crois que ce n'est pas la France qui va mal : ce sont les français. Parce qu'il le veule bien.
07:35 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique