23/05/2014
république
Je suis convaincu que les français aurait tout à gagner à s'intéresser à la démocratie directe . Lors de ce deuxième conseil municipal de la mandature auquel j'ai assisté, une décision parmi les premières qui ont été prises; qui concerne la répartition des responsabilités. En effet il a été voté une délégation de pouvoir portant sur de nombreux points au Maire. Cette délégation de pouvoir a été adopté par l'ensemble des conseillés municipaux sans véritable débat. Comment comprendre que les conseillés municipaux se dessaisissent eux même aussi facilement de leur responsabilité, de leur pouvoir ? Le nouveau maire, tout juste élu, justifie cette proposition en disant que cette délégation de pouvoir est chose tout à fait habituelle dans les communes françaises.
Les français n'ont jamais été aussi méfiant envers les élites politiques, ils manifestent leur mécontentement, leur pessimisme par de nombreuses manifestation et grèves, se plaignent amèrement de ne pas être entendus. Il y a un vrai problème de représentativité et de gouvernance dans ce pays, et pourtant, lorsque l'occasion se présente de pouvoir partager le pouvoir, personne ne semble intéressé. Personne, dans l'assemblée des conseillés municipaux, n'a pris la parole pour dénoncer cette spoliation de pouvoir ? Quel mal peut il y avoir à prendre les décisions municipales lors du conseil ?
La seul réaction vient d'un conseillé municipal d'opposition qui demande des précisions sur l'information que le maire donnera. Des décisions qu'il prendra dorénavant seul, sans consulter le conseil municipal. Ce conseillé municipal semblait fier de montrer à tout le monde qu'il faisait son travail en demandant à être informé des décisions du maire. je crois que si on a confiance dans le maire, on n'a pas besoin d'insister sur cette question, et si on n'a pas confiance, il convient de refuser de voter la délégation de pouvoir au maire portant sur de nombreuses et importantes questions, qui à priori, devraient être décidées par l'ensemble des conseillés municipaux.
Faisant parti de la liste d'opposition mais n'étant pas en position d'élu, je ne peux prendre publiquement la parole lors de cette réunion. J'en parle à ma compagne, qui elle siège, comme conseillère municipale d'opposition. Elle ne comprend pas mon indignation. Pour elle ce qui importe ce sont les décisions qui sont prises qui comptent. Si donc le maire prend de bonnes décisions, pourquoi s'inquiéter que le conseil lui délègue des pouvoirs qu'il pourrait lui même posséder ? Pour arriver à cette conclusion, il faut donc penser que les débats ne servent à rien, que la démocratie est une perte de temps, qu'un conseillé municipal n'est pas vraiment capable de penser. Pour arriver à cette conclusion il faut faire une confiance aveugle dans l'élu, en faveur duquel on se dépossède de ses pouvoirs, de ses responsabilités.
Pourtant tous les sondages le montrent : les français ne font pas confiance à leurs représentants pour résoudre leurs problèmes, pour créer une société heureuse apaisée et optimiste. Si donc les français en viennent à ce genre de décision, c'est qu'ils sont persuadés que la démocratie est impossible, qu'un grand nombre de personne qui décide ne peut qu'amener confusion lenteur, inefficacité. De la même façon, les conseillés municipaux de la ville où j'habite sont encore plus méfiante envers les autres conseillés municipaux qu'envers le maire, même s'il n'est pas sur la même liste ! Je crois bien que ces conseillés municipaux sont représentatifs des français qui s'il sont parmi les plus méfiants dans le monde envers leurs élites politiques, sont encore plus méfiants sur l'aptitude de la multitude à prendre les bonnes décisions en politique.
Je ne siège pas au conseil municipal, mais je me rends à la réunion des sympathisants de la liste à laquelle j'ai participé. Il y est question du difficile fonctionnement des commissions, dont je ne sais à quoi elle peuvent bien servir maintenant que les conseillés municipaux se sont dessaisis de leur pouvoir et de leur responsabilité au profit du maire. Ces nombreuses réunions sont difficiles à gérer pour les conseillés élus qui tous les quatre ont une activité professionnelle. Les personnes présentent débatent de la possibilité que d'autres dans la listes, qui ne sont pas élus puissent remplacer les élus, lorsque ces derniers, du fait de leurs activités professionnelles ou personnelles, ne peuvent s'y rendre. Rapidement, l'unanimité se fait sur la proposition du Maire, qui ne souhaitait que ces remplaçants ne puissent venir, que s'ils connaissent parfaitement le dossier. Cette exigence réduit tellement les possibilité, qu'elle rend la plupart des remplacements impossibles. Je plaide alors pour que le remplacement puisse se faire même par quelqu'un qui ne soit pas compétent, du moment qu'il soit sur la liste, ou qu'il soit soutenu par la liste. Je souligne l'avantage de cette proposition : pouvoir avoir un compte rendu, pour le conseillé municipal concerné, et pour la liste d'opposition. Mais soutenir cette proposition n'intéresse personne. Tout le monde présent à la réunion sauf moi, reste convaincu qu'il faut être compétent pour assister à une commission, et qu'il vaut mieux qu'il n'y ait personne de notre liste présent à une commission. J'aurais pu argumenter encore en disant qu'à ce compte, personne à part les conseillés élus, ne travaillera réellement, ni ne se formera aux problèmes que rencontre la municipalité.
Quelques jours plus tard, ma compagne revient d'une commission municipale. Elle est contente qu'il y en ait moins qu'après les élections; mais elle se plaint que l'adjointe au maire, qui gère la réunion a déjà pris les décisions avant même la réunion. Je lui réponds que c'est bien normal puisque les conseillés municipaux ont voté une délégation massive de compétence au profit du maire; lors du dernier conseil municipal. En agissant ainsi, ils se sont dessaisis de leur responsabilité et de leur pouvoir. Bien évidemment, je ne suis pas étonné de sa réponse. Elle me dit que je n'ai rien compris, et si les réunions se raréfient et les décisions sont déjà prises avant les réunions, ça tient à la personnalité de l'adjointe au maire.
J'ai lu un livre instructif, qui m'a bien fait plaisir. C'est :"le modèle Suisse",de François Garçon, aux éditions Templus. Le chercheur expose de façon clair les enjeux et les subtilités qui font la supériorité de la démocratie directe sur la république. Je viens de lire aussi un livre intéressant d'un historien américain, Howard Zinn, "une histoire populaire des états unis". Cet auteur montre dans le détail, comment la république, est pervertie, détournée, spoliée; par une élite d'individus, dont la seule qualité et le seul travail est d'entretenir un réseau de relation qui leurs permettent d'accéder et de se maintenir au pouvoir. Je vous conseille la lecture de ces deux livres. A bientôt
08:30 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)
08/05/2014
Conseil municipal
Me voilà inscrit sur une liste électorale, je ne siège donc pas au conseil municipal, mais par solidarité, je viens assister aux conseils municipaux. Pour le deuxième conseil, plus d'une dizaine de décisions sont soumises au vote. Il en est une qui m'a profondément agacé; je me permets de la commenter sur ce blog.
Il a été question d'actualiser le site de la Mairie. Il s'agit non pas de rechercher une compétence en informatique, mais de rentrer quelques données régulièrement pour rendre le site intéressant à utiliser pour les citoyens. Pour résoudre ce problème qui me semble représenter un travail d'une heure hebdomadaire, le Maire a proposé la création d'un emploi aidé par l'état à hauteur de 75 % pendant un an. Cette proposition a été adopté par l'ensemble du conseil municipal, la liste élue comme la liste d'opposition on voté pour. Personne n'a fait le moindre commentaire, sauf pour dire qu'il fallait que ce site soit rendu plus fonctionnel et interactif, alors qu'actuellement il n'est utilisé que comme une affiche papier, présentant succinctement les divers services municipaux.
Pendant la campagne municipale, je me suis penché sur la comptabilité de la Mairie. En 12 ans, sous deux Maires différents, les dépenses pour payer les employés communaux ont augmenté de 150 %. Aujourd'hui le seul poste des salaires des employés de mairie dépasse la moitié du budget de la mairie. Durant la campagne personne ne s'est intéressé à cette question pourtant importante d'une augmentation aussi forte et régulière de ces dépenses.
Au lieu de ça, lors de ce deuxième conseil municipal, le Maire, par ailleurs élus au conseil général et au conseil régional, décrit succinctement les finances de la Mairie. Les impôts de la ville, sont dans la moyenne des villes de même importance; il en est de même du nombre d'employé municipaux, et de l'endettement. Donc le nouveau Maire, tout fraîchement élu se félicite de cette situation : on est content de vivre dans une ville normale !
La France est un pays les plus endettés du monde, un pays dont les prélèvements sont les plus élevés du monde, et tout va bien ! Le plus triste c'est qu'aucun conseillé municipal ne réagit à des propos aussi ahurissant, et ces propos ne génèrent aucune réaction parmi le publique. Je discute avec ma compagne qui siège au conseil municipal dans l'opposition et lui fait part de mon indignation. Je ne suis même pas étonné de sa réponse, mais je reste quand même atterré. Elle me dit que c'est très bien de créer un emploi public, puisqu'il y a du chômage. Elle ne comprend pas pourquoi il faudrait d'abord que les conseillés municipaux, fassent ce travail eux même, qu'ils cherchent des bénévoles pour faire ce travail, ou qu'ils demandent des volontaires parmi les employés municipaux pour accomplir cette modeste tâche.
Les correspondants de presse présents n'écriront rien sur ce sujet, qui pour eux n'en n'est visiblement pas un.
Pourquoi les français sont-ils aussi massivement fâchés avec les principes les plus élémentaires de l'économie ? Pourquoi les français ne peuvent envisager des actions qui fonctionnent. Pourquoi les français ne peuvent envisager des décisions qui sont performantes ?
18:18 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)
15/04/2014
Crimée
La Crimée est au bord de la guerre civile, ça me fait de la peine de lire tant de bêtises prononcées par des hommes politiques importants, comme des ministres ou des président de pays ou d'institutions européennes ou mondiales sur la Crimée. Je ne suis jamais allé en Crimée, je ne parle ni Russe ni Ukrainien; mais je vai dire dans cet article pourquoi je suis pour l'indépendance de la Crimée, et pourquoi, ne pas avoir reconnu la Crimée comme un pays libre est une erreur politique.
Pour les lecteurs habitués à lire mon blog, il n'est pas difficile de deviner mon opinion sur cette question : est-ce que la Crimée fait partie de la Russie ? La réponse est bien évidemment : oui ! Je suis atterré de constater le silence de tous les partis sur le sujet, comment est-ce possible qu'aucun parti politique, qu'aucun homme politique ou médiatique n'ai défendu la reconnaissance de la Crimée comme pays indépendant ou comme pays appartenant à la Russie ?
Je commencerai et finirai ma démonstration par l'action politique majeur qui a eu lieu en Crimée : le référendum sur l'autodétermination. J'aurais bien aimé que le référendum soit organisé après une campagne pour ou contre; car il me semble que la précipitation dans lequel il a eu lieu, n'a pas permis cette campagne politique. J'aurais aimé aussi que le référendum n'ait pas eu lieu après que l'occupation des troupes Russes qui ne dit son nom ait eu lieu en Crimée. J'aurais aimé que des observateurs internationaux vérifient la régularité du scrutin. Enfin j'aurais aimé que le référendum soit respectueux des minorité, comme toute loi devrait l'être. Toutefois, personne n'a mis en doute le fait qu'il y ait eu un référendum en Crimée, ni le fait qu'une majorité des personnes appelées à voter a approuvé l’indépendance.
En refusant le résultat du référendum, les hommes politiques ont refusé le choix des Criméens. Aucun homme politique français n'a eu le moindre doute de nier la choix d'une population. Comment est-ce possible ? Moi, je suis choqué. Je suis choqué qu'il n'y ait eu personne pour dire qu'un peuple a le droit de choisir sa liberté. Je suis choqué qu'un peuple n'a pas le droit de choisir avec qui s'allier. Car, à écouter les hommes politiques et médiatiques français, il ne serait être question, que les habitants de la Crimée puissent se prononcer sur leur nationalité.
En fait, ces mêmes hommes politique français on assisté à un référendum à Mayotte; qui a permis à ses habitants de devenir français. Aucun homme politique français ne s'est opposé à ce que Mayotte devienne français, aucun homme politique français n'a déclaré que les Mayottais n'avaient pas le droit de décider par référendum de leur indépendance ou de leur rattachement à la France. Pourquoi donc, les Mayottais auraient-ils eu donc ce droit, et les Criméens ne l'aurait pas ? Si les Criméens ne peuvent pas se prononcer sur leur devenir, je ne vois pas pourquoi les Mayottais peuvent se prononcer sur le leur. Pas plus pour les Guadeloupéens et les Martiniquais qui sont devenus français suite à un référendum après la seconde guerre mondiale. Je ne comprends pas pourquoi les Alsaciens ne sont pas Allemands, puisqu'ils ont quitté l'Allemagne pour la France, suite à un référendum au dix-neuvième siècle.
Si les individus n'ont pas légitimité pour se prononcer sur l'évolution de leur nation par référundum, pourquoi nous a-t-on fait voter les référundum sur l'union monétaire et sur la constitution européenne. Si les Criméens ne peuvent s'exprimer par référundum sur l'évolution de leur pays, les Français n'ont pas à le faire pour la France.
Je ne comprends pas pourquoi les hommes politiques français éprouvent le besoin d'être aussi malhonnête; mais ce qui me choque; c'est que personne, ni dans les médias, ni dans la société civile n'a souligné ce scandale. Car il est scandaleux que la France qui a soutenu les référendums de territoires qui ont choisi leur rattachement à la France, ne tolèrent pas un référendum dans un territoire qui demande son rattachement à la Russie. En ne reconnaissant pas la Crimée, les hommes politiques français ne reconnaissent pas la France, ni les français. En ne reconnaissant pas la Crimée, les hommes politiques ne reconnaissent pas le droit, la compétence de la population civile à évaluer une loi. Mais si les citoyens ne sont pas capable d'évaluer si une loi est bonne ou mauvaise, comment peuvent-ils évaluer si un homme politique est bon ou mauvais ? C'est tout simplement une attitude stupide, une fainéantise intellectuelle, une médiocrité morale. C'est aussi beaucoup d'arrogance que de croire que parce qu'on est élu, on peut se prononcer sur l'évolution de son pays, qu'on peut voter des lois, mais pas les citoyens. Avant la révolution française, les nobles avaient le droit de penser, avait la possibilité de se cultiver, d'être pleinement citoyen. Maintenant ce sont les élus qui les ont remplacé. Les citoyens sont des sous-hommes, tout au plus capable de voter pour un parti ou pour un candidat; payer leurs impôts et manifester; mais tout à fait incapable d'une pensée politique claire, honnête ou responsable. Malheureusement, cette bêtise française s'exporte bien, puisque le gouvernement espagnol, refuse que les Catalans organisent un référendum d’autodétermination.
Refuser de reconnaître la Crimée, c'est attiser les haines en Crimée, entre Russophiles et Ukrainophiles. On ne peut protéger des individus, si on n'entretient pas des relations politiques avec leur représentants. La république, c'est lors des élections, signer un chèque en blanc à des élus. On sait toute l'importance des contre-pouvoirs dans une république pour qu'elle fonctionne bien. On sait tous qu'il faut des syndicats, une liberté de croyance et d'expression, le droit à la propriété, l'égalité, le respect des minorités, et beaucoup d'autre chose. Mais il est une chose très importante pour qu'une république fonctionne bien : c'est la consultation régulière de la population sur les principales lois votées. Voter pour des représentants n'est pas suffisant; il faut une dose de démocratie directe.
En refusant de reconnaître la Crimée, les homme s politiques refusent de reconnaître la légitimité de la démocratie directe. En refusant de reconnaître la Crimée, les hommes politiques refusent de faire confiance aux citoyens, ils les méprisent. Comment dans ces conditions les citoyens pourraient en retour, faire confiance aux politiciens ? La démocratie directe ce n'est pas grand chose : ça apporte juste la paix, la prospérité, la responsabilité, le respect. Moi je suis un modeste, je ne veux que les modestes fruits de la démocratie directe. Alors je le dis : oui, vraiment, la Crimée doit être rattachée à la Russie.
20:40 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)