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29/03/2012

Une reine pour la France ?

Le succés de Marine Lepen aux élections cantonales a fait beaucoup de bruit. Les français sont-ils racistes ? Les français sont-ils fachistes ? Que penser du discours alarmiste qui a suivi cette victoire politique ?

Les étrangers sont les boucs émissaires modernes de tout ce qui va mal dans la société; en particulier à propos les deux préoccupations principales avouées des français que sont l'insécurité et le chômage. C'est vrai pour tous les élécteurs, quels que soient les partis pour lesquels ils votent. Malgré les alternances au pouvoirs, malgrés les différents individus qui se succèdent au plus haut sommet de l'état, on voit une politique sur l'immigration indigne pour le genre humain s'exercer contre les immigrés.

Les français inquiets et pessimistes sur leur avenir, entretenus dans cette inquiétude, par l'attitude des élites politiques, syndicales, intellectuelles de ce pays; ont peur. Ils ont peur du chômage, peur de l'insécurité, peur de l'avenir; peur des étrangers. Ils ne savent plus ce qui fait société; ils ne savent plus à quelles valeurs se raccrocher; ils ne croient plus en l'avenir ni en eux-même; ils ne croient plus dans la politique, ni dans les hommes politiques.

En cultivant l'irresponsabilité, les élites politiques, syndicales, intellectuelle de ce pays inquiètent et angoissent les français. En multipliant les propos mensongers, séducteurs, dogmatiques; ils fatiguent et lassent les français de la politique. En multipliant les propos partisans, arrogants, méprisants ou irréalistes, ils exaspèrent et agacent.

Pour ma part, je ne suis pas inquiet, ni anguoissé par l'avenir, le chômage, l'insécurité ou les immigrés. Je sais que les étrangers ne sont responsables ni du chômage ni de l'insécurité, ni de l'avenir. Je ne suis pas inquiets par les scores du front national. Je ne crois pas à l'avènement d'un régime faciste dans ce pays.

Une chose me gène dans le débat sur le front national; c'est que les élècteurs qui votent pour ce parti se seraient trompés, se seraient laissés abusés par le discours de ce parti, voir qu'ils sont plus ou moins idiots. Pourquoi ce mépris ? Je crois pour ma part, qu'aucun vote ne peut être érroné. Chaque français qui vote, ne peut qu'avoir raison, pour quelque parti qu'il vote. Il n'y a pas de bon vote ni de mauvais vote. Le respect de l'opinion de l'autre et l'un des pilier principaux d'une bonne démocratie. Ceux-là même qui dénoncent le front national comme un danger pour la France; sont eux-même un danger pour la France en ne respectant pas l'opinion d'autrui. Le danger pour la démocratie n'est pas le score, le programme ou les idées du front national; le danger c'est la méfiance des français envers leurs hommes politiques. En Europe, la France est le troisième pays pour qui les habitant se méfient le plus, envers leurs élites politiques, syndicales, économiques, médiatiques; après la Grèce et le Portugal.

Ce qui fait société; c'est la confiance que les individus éprouvent entre eux. C'est la confiance qui permet de surmonter la peur, d'éprouver l'optimisme. C'est la confiance entre les individus qui permet la paix sociale, la prospérité économique et le bien-être social. La confiance n'est pas entre les français, et personne ne semble sérieusement la chercher, ni lui accorder de l'importance, tant au niveau politique qu'économique. La France d'en haut méprise la France d'en bas, la France d'en bas proteste contre la France d'en haut. Les dirigeants des sociétés mèprisent et harcèlent leurs salariés, les salariés dépriment et se suicident en dénonçant ce traitement.  

Je trouve navrant et choquant le discours politique et médiatique sur le front national, décrivant ce parti comme un danger pour la France. Je trouve choquant et navrant ce discours des élites politiques, syndicales, intéllectuelles, médiatiques; méprisantes envers les électeurs du front national. Je trouve que ces discours sont choquants, parce que ce sont ces même élites qui entretiennent la méfiance envers  les citoyens. Cette méfiance qui génère la peur, l'inquiétude, l'anguoisse, le pessimisme.

Mais ce qui m'a le plus géné dans le débat sur le front national depuis l'élection de Marine Lepen à la présidence du front national; c'est qu'elle est la fille du précédent président de ce parti. Ce silence médiatique m'a semblé assourdissant ! Dans quel parti en France, un enfant a succédé à la tête d'un parti politique à son père ?  Je n'ai pas connaissance que ça n'ait jamais existé. Je ne suis pas choqué que Marine ait succédé à Jean-Marie, mais je suis choqué qu'il n'y ait pas eu un débat sur ce thème.

En politique la succéssion d'un individu à son père porte un nom : ça s'appelle du royalisme. Je regrette qu'il n'y ait pas eu un débat sur ce point : jusqu'à quel point les français sont royalistes ? Est-ce que le royalisme est un danger pour la France ou pour les français ?

Voilà le genre de questions simples qui auraient pu être posées. Et les réponses simples qui en auraient découlé, auraient été de nature à instaurer un peu de cette confiance dont ce pays et ses habitants ont tant besoin.

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15/11/2011

L'inovation et l'avenir

La pensée française(je crois qu'il y en a une) est une pensée de la violence morale. En histoire on arrête pas de rabâcher l'histoire de la révolution française qui fut un exemple pour le monde. Pour le moment ce qui m'interesse plus particulièrement, c'est la pensée économique. Je crois qu'il y a une particularité française en matière d'économie. Je la vois dans une attitude qui consiste à balayer les technologies qui peuvent apparaître comme celles du passé. Comme je suis facteur, et que je travaille à la poste qui est une entreprise de transport, je vais parler de ce que je connais un peu : les transport et leur rapport à la politique et à la culture française.

Au 18ème sciècle une grande partie des transport étaient réalisé par le trafic fluvial et le trafic routier. Ainsi l'administration de l'état prenait soin d'entretenir routes et canaux. De grands travaux avaient été fait, et on continuait à en faire. Mais voilà qu'une série d'inventions permettent aux trains de circuler dans des conditions économiques intéressantes. Ainsi donc; l'administration publique arrêta brutalement tous ses investissement dans les transports fluviaux et routiers. Le rêve d'un rail omniprésent chez chacun, les autres modes de transports faisaient partie du passé; on se contentait de les tolérer comme relique d'un passé révolu.

Lorsque le 20ème sciècle vit l'éclosion d'une série d'innovations concernant l'industrie automobile et permettant de faire rouler des véhicules routiers performants; ils devenait évident en France que l'avenir était à la route; les transports fluviaux et férroviaires faisaient parti du passé. Il convenait donc d'arrêter tout investissement dans ces modes de transport pour ne dévellopper que le transport routier.

Ainsi par croyance, les réseaux fluviaux se sont dégradés et ont décliné pendant deux sciècles en France. Pour les français c'était tout à fait normal. Pourtant d'autres pays ont continué à investir dans leur réseau fluviaux et on vu leur trafic augmenter. Et aujourd'hui, chacun de se rendre compte en France, que le mode de transport fluvial n'est pas un mode dépassé, qu'il a ses qualités propres, et il se développe à nouveau.

Le trafic férrovièrre a baissé en France, alors que d'autres pays investissaient dans le réseau férré, et votaient les lois qui permettent son développement, on découvre aujourd'hui que le trafic férrovièrre qui a baissé au 20ème sciècle, est maintenant en développement. On découvre aussi un certain retard français par rapport à d'autres pays qui n'ont pas cru dans son déclin ni dans sa disparition. On s'en rend bien compte pour le tramways qui avait été presque totalement abandonné en France, alors qu'il avait gardé ses faveurs dans bien d'autres pays.

J'explique à mon interlocuteur que la culture d'entreprise qui s'est installée à la poste; amène ses employés à marcher à côté de leur pompe. Je lui explique que pour perdurer la poste peut bien sûr s'inspirer de concurrent privés qui distribuent colis et courrier, mais que l'entreprise doit cultiver sa singularité. On est fort et déterminé que si on a une identité. Cette particularité, s'appelle à la poste : le service universelle. Avant on parlait de service publique. C'est le contrat qui est signé entre la poste et l'état et qui oblige à distribuer à moindre coût et chaque jour, colis et lettres au même prix pour chacun, en tout lieu du territoire. Je lui précise qu'en interdisant à ses agents, l'emploi du mot 'usager'; et en utilisant uniquement le mot 'client'; on perd sa singularité, on perd son identité, on perd ses repères et sa motivation.

Ce collègue à qui j'explique cette pensée est cadre à la poste; il est chargé des reconversion, et je lui explique celà car je suis venu lui expliquer pourquoi je demandais une année de disponibilité; année pendant laquelle, je ne serai pas payé par la poste, et pendant laquelle, je ne travaillerai pas pour la poste. Sa réponse lapidaire ne me surprend pas :"Le service universel ? Jusqu'à quand ? " me dit-il. Ce cadre comme les autres cadres à la poste est convaincu que le service universel postal va bientôt disparaître et que la poste ne sera bientôt qu'un transporteur comme les autres.

A ce jour et à ma connaissance, il n'existe aucun pays qui ne possède pas une poste, aucun pays qui ne possède pas une service universel de distribution postal. Et même si les individus envoient de plus en plus d'email, de sms; qu'il communiquent de plus en plus par téléphone; il n'empèche qu'ils utilisent toujours le service postal. Et je suis convaincu qu'ils continueront de l'utiliser à l'avenir. Mais pour un français, il n'y a pas de place pour deux technologies. La plus moderne doit effacer la plus ancienne. Bien que cette règle ne se vérifie pas, c'est une croyance omniprésente.

Voilà comment on crée en France du pessimisme et de la douleur. Mais c'est tellement naturel pour chacun qu'il ne peut être question de penser autrement.

03/08/2011

Ethique et déficit

Seule l'établissement d'une économie compétitive peut créer durablement les emplois dont un pays a besoin. Pour avoir une économie compétitive et pour affronter un avenir incertain, l'espoir est une motivation forte, mais une simple confiance en soi peut suffire. L'espoir trouve vite sa déception, et l'objectif qu'il désignait, se découvre bien souvent n'être qu'une illusion. Pour avancer dans un projet vers l'avenir, une simple confiance suffit. Une confiance qui résulte de la réussite. Une réussite qui a été voulue, calculée, pour laquelle des efforts ont été consentis. Quand on a réussi volontairement une fois, on sait qu'on peut réussir une autre fois. Mais pour le faire, il faut quand même le vouloir, il faut être lucide, il faut être responsable.

Quand c'est la crise, le chômage augmente, et c'est génant au niveau politique. Pourtant, la plus élémentaire des observations montre qu'une augmentation ou une diminution du chômage n'a jamais fait une élection; dans quelque pays que ce soit. Mais les hommes politiques en mal de donner espoir à des citoyens désabusés, au lieu de se donner les moyens de se faire confiance, se donnent pour objectif de faire diminuer le chômage, sans s'en donner les moyens. Le discours d'usage des économistes et des politiques forcément médiocre dans ce cas; c'est de dire : tant qu'il y a la crise, il faut créer des déficits pour relancer la croissance; et une fois la crise passée, on remboursera !

Mais quand la croissance est de retour...on oublie de rembourser... et on continue de s'endetter ! En fait depuis plus de trente ans, tous les budgets publics sont déficitaires suivant les même principes. Des principes d'une communauté d'individus veules et irresponsables. Finalement le message que la société s'envoie à elle-même, c'est : pour vivre heureux, il faut dépenser plus, il faut dépenser un argent qu'on a pas. Finalement chacun finit par faire semblant de croire que pour créer des richesses, il suffit de s'endetter. Et chacun de croire que c'est en dépensant qu'on s'enrichit.

Au total, en creusant encore les déficites, on finit par créer des crises et du chômage. Qu'est-ce que la crise des subprimes, si ce n'est l'exportation du surrendéttement des ménages américains ? C'est tellement élémentaire que pour ne pas le voir, il ne faut pas vouloir le voir. En fait, pendant la crise qui a eu lieu depuis deux ans, on a payé pour les américains surrendettés. Car c'est bien cela qui c'est passé : le surrendettement des ménages américains a été effacé; et c'est le reste du monde qui a payé. Maintenant que cette crise est fini, c'est à dire maintenant qu'on a fini de payer pour les ménages américains, on paye pour les grècs. Des grècs qui ne savent pas s'organiser, ni payer des impôts. Des grècs dont on peut bien se demander s'ils ne sont pas rentrés dans l'Europe contre leur propre volonté ou par erreur, tant il font peu cas de leur volonté, de leur lucidité , de leur responsabilité.

Il serait présomptueux de se moquer des grécs si prompts à recevoir des aides ou des retraites, à occuper des postes de fonctionnaire, mais si peu enclins à se donner les moyens d'être performants. En effet on suit le même chemin. Endettement de plus en plus important des collectivités territoriales. Des dirigeants et des syndicats qui refusent de doter le pays d'instruments de performance économique. Nos dirigeants, en suivant l'exemple américain, font vivre le pays au jour le jour : on a inventé la politique de la cigale. Il ne faudra pas longtemps avant qu'on fasse comme les américains et les grècs : qu'on exporte notre surrendettement en exportant des impayés. C'est une façon subtile de tendre la main et de vivre de la mendicité que nous accorderont les autres pays.

Je sais par expérience à quel point un innocent devient rapidement et systématiquement une victime. Alors ça sera la faute aux autres : les chinois et les pays qui ont une monnaie dévalorisée, une liberté syndicale trop restreinte, des salaires trop bas, des travailleurs trop jeunes, et puis les immigrés à l'intérieur même de notre pays...enfin bon, on évitera de parler des pays qui ont des budgets en équilbre, qui ne sont pas endéttés, qui ont une monnaie forte, des syndicats puissants, qui ont des immigrés, qui on les mêmes concurrents....et qui n'attendent pas la croissance pour créer des emplois et pour exporter ! On évitera de dire que c'est pas en confiant les directions des grandes entreprises françaises aux copains du président ou à d'anciens hauts fonctionnaires issues de grandes écoles et avec toute compétence celle d'avoir servi dans le cabinet d'un ministre, et disposer pour seul performance économique, d'un carnet d'adresse. On évitera de parler de l'irresponsabilité des syndicats, incapable de faire des propositions créatrice d'emploi, incapable de comprendre les valeurs qui émergent au sein des salariés, incapable de remplir leur utilité de régulateur social; et occuper au lieu de cela, celui d'agitateur social et politique.

Je crois qu'il est temps d'être honête et responsable, et reconnaître qu'une politique de relance par les déficites, ça marche pendant un an ou deux, pas pendant quarante ans d'afilés. Pour être honnête et responsable, ça fait mal dans un premier temps, mais c'est un éffort bénéfique à long terme. Pour y arriver, il faut arrêter de croire dans des rêves mensonger d'argent facile et infini. Pour y arriver, il faut arrêter de suivre et de voter pour les politiciens qui portent ces discours.

15:12 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)